Où qu’on se tourne l’actualité est morose.  Le réchauffement climatique menace. Les discriminations sont en hausse constante. La guerre est aux portes de l’Europe. Le covid est toujours là. etc. mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu pour en arriver là ? Et si on changeait de point de vue ? Et si au lieu d’écouter les chaînes d’info et de regarder leurs images en boucle, toujours négatives, on s’efforçait de voir les choses de façon positive. En se concentrant sur le présent, le sien, pas celui des autres, par exemple. Ou encore en mettant, tout simplement, sa télé à la cave ou au grenier. Mais, tiens, il y a peut-être mieux à faire, c’est d’écrire son propre livre sur le bonheur.

C’est quoi le bonheur ? 

C'est quoi le bonheur ?
C’est quoi le bonheur ?

Le bonheur une question centrale de la philosophie antique

Le bonheur selon Sénèque

Normalement, la question du bonheur est une question d’ordre philosophique. Et même la question philosophique par excellence. Du moins, « était ». Autrefois. Il y a très, très longtemps. Avant que la philosophie ne soit envahie par le questionnement éthique ou historique.

Le premier à se présenter, en général, sur la liste des philosophes antiques avant tout soucieux d’aider les gens à mieux vivre, ce qui somme toute est l’essentiel, est Sénèque (4 av. JC- 65 ap. JC). Ce dernier est un membre éminent de l’école stoïcienne. Pour lui, on est heureux quand on fait le choix de vivre en harmonie avec la nature. C’est ce qu’il dit à longueur de pages dans son maître livre « la vie heureuse« . Cela plaira bien à certains, moins à d’autres.

Les premiers y verront, peut-être,  la justification de leur engagement écologique, les seconds, sans doute, une régression des droits de l’Homme et d’inadmissibles limites à leur chère liberté. Sur ce dernier point, en effet, la Nature vue par Sénèque ressemble trop à celle du Royaume des cieux des chrétiens pour ne pas être suspecte dans un monde qui a jeté dans les oubliettes toute référence à un Dieu quelconque. N’a-t-il pas écrit, entre autres :

Nous sommes dans ce royaume et obéir à Dieu est liberté.

Comme les préceptes qui en découlent ne sont pas franchement d’actualité, on préfère remonter plus haut dans le temps et s’en remettre alors à Epicure. 

Le bonheur selon Epicure

Là, on se retrouve presque en territoire plus proche de ce que nous connaissons et aimons. Epicure ( 341-270 av JC) est souvent présenté par les philosophes professionnels de l’époque contemporaine comme le philosophe du plaisir minimal et de la non souffrance.

On connaît son œuvre par des recensions faits par d’autres auteurs antiques comme Diogène Laërce ou des fragments retrouvés, ici ou là, dans quelques lettres. N’est donc vrai pour Epicure que ce qui est visible. Le reste, ce qui est invisible, n’est ainsi que billevesée.

Pas la peine de s’en préoccuper. Autant de sources d’embarras en moins. Plus de passé, plus de futur, seul compte le présent immédiatement sensible. Autrement dit, la satisfaction des plaisirs essentiels, i-e naturels et nécessaires, et l’absence de souffrances corporelles et de troubles de l’âme.

Ce qui donne, en bref, pour la plus angoissante des questions, celle qui concerne la mort et les fins dernières : 

Quand nous existons, la mort n’est pas là, et lorsque la mort est là, nous n’existons pas. 

CQFD. Game over.

Aujourd’hui, un sujet d’enquête

On a la chance de pouvoir fêter chaque année, le 20 mars, très précisément, la journée internationale du bonheur. A cette occasion, est publié un « World Happiness Report » , commandé par le réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies et réalisé sous l’égide de Gallup World Poll data. Avec celui de 2023, il en est à sa dixième édition. 

Et comme, en général, on aime bien les classements en tout genre, le WHR de 2023 ne déroge pas à la coutume et dresse donc la liste des pays les plus heureux au monde. Si on ne considère que les 20 premiers, on note que, pour la première fois, la France n’y figure pas, et viennent en tête la Finlande, le Danemark, l‘Islande et Israël

Tout dépend évidemment des critères retenus par les auteurs du rapport. Ceux-ci valorisent, notamment, l’espérance de vie en bonne santé, le PIB par habitant, le soutien social, la faible corruption, la solidarité ou encore la liberté d’expression.

On sait combien cette dernière peut être, parfois, difficile à cerner quand, notamment, entrent en jeu les lecteurs de sensibilité

Mais, bon, l’important est que globalement, l’optimisme planétaire soit de retour, supérieur en tout cas à ce qu’il était avant la pandémie, grâce à un niveau beaucoup plus élevé, d’environ 25 %, de bienveillance.

Ce sont, bien sûr, les auteurs du rapport qui le disent. 

La bienveillance envers les autres, écrivent-ils, en particulier, l’aide d’étrangers, qui a considérablement augmenté en 2021, est restée élevée en 2022.  

Cela dit,  à défaut de pouvoir vivre dans un pays figurant tout en haut du classement du top 20 établi par le WHR, ou de lire chaque soir les recommandations de Sénèque ou d’Epicure dans ce domaine,  ne reste plus alors qu’a chanter chaque matin la chanson, il en faut peu pour être heureux,  interprétée par Baloo dans le Livre de la jungle

Mais si on est, ni féru de philosophie, ni chanteur, reste l’étude des meilleurs livres écrits sur le bonheur et sinon, à écrire son propre livre sur la question. 

Classement des livres sur le bonheur dans les meilleures ventes

C’est quoi un livre sur le bonheur ? 

Un livre sur le bonheur, ça se vend bien. Si on veut en avoir une idée sans se perdre dans les statistiques, il suffit de faire confiance à maître Google et à lancer une requête intitulée simplement « livres sur le bonheur ». 

Et là, c’est le déluge ! Citons, dans le désordre, les habitués des top 10 des meilleures ventes comme : 

  • Le bien connu, Frédéric Lenoir et son livre sobrement intitulé « Du bonheur », tout simplement.
  • Ou encore, le non moins connu, Laurent Gounelle, avec son « L’homme qui voulait être heureux ». 
  • Moins psychologique, et peut-être plus pratique, on a Marcelle Auclair et son livre du bonheur, vaillamment sous-titré Le bonheur est en vous, suivi de la pratique du bonheur. Tout un programme ! Mais ça peut dater un peu. Ces textes ont été écrits entre 1938 et 1951. 
  • On peut alors préférer Laure d’Astragal pour qui « C’est l’heure du bonheur  » et qui a trouvé 9 étapes pour l’attirer vers soi. 

Deux derniers titres, pour finir, mais sans clore la liste, loin de là,  avec :

  • le philosophique  » Art d’être heureux – à travers 50 règles de vie » d‘Arthur Schopenhauer.
  • Et le spirituel « Art du bonheur dans un monde incertain » du Dalaï Lama.
  • Etc. 

Le bonheur : une thématique porteuse

Bref, il y en a pour tous les goûts et toutes les sensibilités. Une chose est sûre, la thématique est porteuse. Alors pourquoi pas vous ?

Les points clefs d’un livre sur le bonheur qui marche

Questions préalables à se poser avant d’écrire un livre sur le bonheur

Mais, avant de se lancer dans l’écriture d’un livre sur le bonheur, il faut savoir pourquoi on le fait.  S’il est réussi, il peut rapporter beaucoup d’argent.  Ce qui est la base du bonheur. Du moins, si on en croit l’adage selon lequel : 

L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue.

De plus, indépendamment de cet aspect pécuniaire, comme le dit cet autre adage : 

Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Enfin, reste une dernière question à se poser avant de commencer. Faut-il être heureux pour être écrire un livre sur le bonheur ? Même pas. Car, si on n’est pas heureux on doit quand même avoir une petite idée des raisons pour lesquelles on ne l’est pas.

Le fameux psychologue Paul Watzlawick est parti de là pour écrire son livre également bien connu intitulé : Faites vous-mêmes votre malheur. Il y décrit tout ce qu’il faut faire pour se « planter ». La méthode est évidemment paradoxale. Mais, après tout, cette approche en vaut bien d’autres. 

 

Les points clefs d'un livre sur le bonheur qui marche
Les points clefs d’un livre sur le bonheur qui marche

Les caractéristiques incontournables d’un livre sur le bonheur

Facile à comprendre

Un livre sur le bonheur est forcément un livre facile à comprendre. S’il ne l’est pas, il y a problème. Même si le sujet du bonheur est un sujet éminemment sérieux, mieux vaut éviter certaines phrases auxquelles peuvent avoir recours des spécialistes du discours littéraire tels que, par exemple, Georges Molinié lequel a écrit par exemple, que :

Par rapport au rhétorique, on admettra facilement la pensée de l’émergence du littéraire, par la radicalisation de certaines parties de l’oraison, par exemple, la narration, pour ainsi dire défonctionnalisées, sorties de la visée argumentative, et orientées sur une sorte d’infraréférentialité pragamatique, dont on sait bien que, toutes précautions métalinguistiques prises, elle constitue une des composantes définitoires, au moins tendancielles, du régime de littérarité.

Ouf ! Aucun risque que ChatGPT, 4 ou 10, écrive quelque chose de ce genre ! Pauvre intelligence artificielle ! Heureusement, entre le salmigondis universitaire et la pauvreté intellectuelle de quelque IA que ce soit, il y a place pour une saine écriture dont la première caractéristique est d’être facile à comprendre.

Facile à mettre en pratique

Facile à comprendre, mais aussi facile à mettre en pratique.  Est-il vraiment besoin de développer ce point ?  Si la clef du bonheur consiste, par exemple,  à pouvoir voyager autant qu’on veut pour développer son « sens de l’altérité », autrement dit, l’Autre, ce n’est quand même pas si simple que ça à mettre en œuvre. 

Ou encore, si point de salut en dehors d’une vie saine au milieu de nulle part à la manière de Ralph Emerson tel que l’a racontée, par exemple, Henry Thoreau dans « Walden ou la vie dans les bois », le lectorat potentiel risque de se racornir rapidement comme peau de chagrin.

Des résultats immédiatement observables

Et ce n’est pas tout. La lecture d’un livre sur le bonheur qui « marche » doit avoir des effets concrets quasi immédiats. Pas dans six mois,  ni même huit jours, non tout de suite. 

D’où le succès des livres sur le bonheur centrés sur l’art de bien ranger et de mettre de l’ordre dans son environnement. C’est ainsi que « la magie du rangement,  de Marie Kendo est devenu un best-seller avec près de 400 000 lecteurs français. Magique, en effet !

Bref, écrire sur le bonheur est à la portée de tout le monde. A condition, bien sûr, d’avoir trouvé soi-même le bonheur…

Pourquoi encore écrire sur le bonheur ?

Devant l’avalanche de livres sur le bonheur, on peut comprendre qu’on finisse par baisser les bras et se dire qu’on n’a pas grand’chose à dire de plus. 

Que nenni ! Le bonheur est une question intemporelle et son questionnement, pareil. De sorte que, même après avoir lu pas mal de livres sur le bonheur, on n’est toujours prêt à en lire un nouveau dans lequel on croit discerner la martingale qu’on n’ a pas trouver dans ceux qu’on a déjà lu. 

Vain que tout cela ? Pas vraiment.  Parce que, de livre en livre, petit à petit, le bonheur se fait plus saisissable et devient de plus en plus réel. D’une lecture, il reste, en effet, toujours quelque chose qui aide à construire sa propre recette du bonheur.

Celle-là même qui servira de trame au nouveau livre sur le bonheur qu’on va écrire.  Peut-être éditer, ou auto-éditer. Pour le plus grand bonheur de lecteurs habitués à la thématique ou qui vont la découvrir pour la première fois.

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