Vous savez bien sûr ce que c’est qu’un prix littéraire. Tous les ans, au  moment de la rentrée littéraire, vous rêvez de faire partie de ces lauréats, fêtés de partout, d’un de ces prix prestigieux, le Goncourt, le Médicis, le Renaudot, ou l’Interallié. La classe ! La célébrité ! La fortune ! Quand vous y pensez les mots se bousculent dans votre tête. Seulement voilà, vous ne savez pas encore si vous allez arriver à finir votre manuscrit. Certains jours, vous le trouvez même sans intérêt. Moche, pour tout dire. Allez, allez, ne vous découragez pas. Tous les auteurs passent par là. Même les plus grands. Et puis, savez-vous que vous aussi vous pouvez gagner un prix ? Or, certes pas le Goncourt, en tout cas pas tout de suite, mais en répondant, tout simplement, à un appel à textes bien choisi.

 

Qu’est-ce que c’est qu’un appel à textes ?

Avant d’y venir, un petit rappel s’impose. Les appels à textes font partie des concours d’écritures. Ces concours constituent la grande catégorie générique. Celle dans laquelle on met tout pêle-mêle, les prix littéraires, les concours littéraires et les appels à textes. La principale différence entre les uns et les autres, c’est la nature de ce qu’on envoie aux jurys chargés de faire les sélections. Pour un prix, c’est toujours un livre publié, pour un concours ou un appel à textes, c’est toujours un manuscrit.

Bon, très bien, dites-vous. C’est quoi alors la différence entre un concours littéraire et un appel à textes ? C’est vrai qu’on peut facilement les confondre. Pourtant, l’esprit n’est pas le même. En général, un concours littéraire est plus ouvert qu’un appel à textes.

 

C'est quoi alors la différence entre un concours littéraire et un appel à textes ?
C’est quoi alors la différence entre un concours littéraire et un appel à textes ?

 

Le concours organisé chaque année « Arts littéraires » en est un bon exemple. Il y en a naturellement bien d’autres. Une sélection s’impose. Mais, pour ce qui est d’Arts littéraires, pour la prochaine saison 2022-2023, il suffit de remplir le bulletin d’inscription, d’indiquer dans quelle catégorie on concourt ; il y en a quatre ; et d’envoyer ce qu’on a écrit. Que ce soit sous forme de manuscrit ou de livre publié ou autoédité. Facile, non ? Il faut juste respecter une date limite pour les envois fixée cette année au 15 novembre 2022

Quand on répond à un Appel à Textes, le contexte est un peu différent. Il s’agit toujours d’un concours d’écriture, mais on est plus proche d’un appel d’offres lancé par une collectivité territoriale que d’un comité de lecture réuni pour décerner un prix. Vous ne percevez toujours pas bien la différence ?

Alors, ajoutons qu’un Appel à Textes, un AT, est dans l’immense majorité des cas, un appel à produire un texte court, c’est-à-dire une nouvelle. Mais, pas toujours. Tout dépend de l’éditeur, collectivité territoriale, revue, ou maison d’édition classique. Ajoutons enfin que la formulation se veut aussi plus incitative. Ou plus « friendly ». En effet, l’emploi du mot concours peut être dissuasif pour les auteurs alors que celui de l’expression « appel à textes » l’est beaucoup moins.

 

Qui lancent les appels à textes ? 

Les collectivités territoriales ont l’habitude de lancer des appels d’offres pour tout ce qui concerne leur fonctionnement et leurs investissements. Rien de plus naturel donc pour elles de lancer des Appels à Textes pour contribuer à animer leur politique culturelle et lui donner de l’éclat. Mais, elles ne sont pas les seules. Les maisons d’édition y ont aussi recours et plus encore les revues et les magazines.

 

Lancer des Appels à Textes pour contribuer à animer leur politique culturelle
Lancer des Appels à Textes pour contribuer à animer leur politique culturelle

 

Les maisons d’édition qui lancent des appels à textes

Commençons par les maisons d’édition. En général, elles reçoivent des flots de manuscrits chaque jour. C’est ce que vous pensez et vous avez raison. Mais, ça ne concerne que les plus grandes d’entre elles. A noter que les années passent, mais les plus populaires sont toujours les mêmes. De sorte que pour les moins connues, ça peut être, au contraire, la disette. Tenez, quel auteur penserait spontanément aux éditions :

Pour ne prendre que ces exemples. Pourtant, elles viennent de lancer chacune un appel à textes, pour des romans et sans date limite d’envoi. Ou quasi. C’est peut-être le moment de tenter sa chance, non ?

Les magazines avec appel à textes

Là, pas d’ambiguïté. Les appels à textes concernent essentiellement des textes courts. Des articles ou des nouvelles. Ou des poèmes ! Eh, oui, pour les poètes, qui désespèrent de pouvoir un jour se faire publier, c’est par là que ça se passe. Citons, par exemple, pas seulement pour les poètes : 

 

Les magazines avec appel à textes
Les magazines avec appel à textes

 

Les appels à textes des villes, communes et associations

Il faut bien reconnaître que souvent les appels à textes de ces structures peuvent, parfois, se cacher derrière l’expression « concours littéraire ». C’est que même si la procédure est celle d’un appel à textes, en fait, dans l’esprit de ceux qui le lancent, un « concours littéraire » a plus d’allure qu’un simple « appels à textes ». 

Evidemment, les sélections référencées ci-dessus sont bien loin d’être exhaustives. En nombre, mais aussi et surtout en thématiques. Si vous voulez vraiment trouver chaussure à votre pied, il va falloir élargir jusqu’à 360 ° votre angle de vue. Et pour ça, vous rendre sur plusieurs sites spécialisés. 

 

Où trouver un appel à textes ?

Comme la Nature a horreur du vide, l’irrépressible foisonnement de concours d’écriture en tout genre a suscité des sites dédiés à leur recensement. Outre l’exhaustivité, leur souci majeur est de donner des informations récentes. Notamment en ce qui concerne les dates limites d’envoi. A vérifier systématiquement.  Parmi les sites les plus populaires, on peut citer : 

On peut aussi regarder autour de soi. Il serait bien étonnant que votre libraire préféré ou votre bibliothécaire habituel ;  tiens l’occasion de nouer un dialogue ; n’ait pas un avis sur la question. Vous pouvez aussi interroger le service culturel de votre ville ou commune. Mais, bon là, sous toute réserve. Ou votre prof de littérature ou de français, si vous êtes encore collégien, lycéen ou étudiant. En plus, ça peut, peut-être, lui donner des idées.

 

Où trouver un appel à textes et les dates limites d'envoi
Où trouver un appel à textes et les dates limites d’envoi

 

Qu’est-ce qu’on gagne en répondant à un appel à textes ? 

Très bonne question, n’est-ce pas ? Disons-le clairement tous les appels à textes ne se valent pas. Du moins, de ce point de vue. Il y a les « riches » et les « pauvres ». Naturellement, les premiers sont plus courus que les seconds. Mais, la concurrence est moins forte pour les seconds. Par conséquent, avant de s’engager, il n’est pas inutile de faire un solide bilan de ses forces et faiblesses en matière d’écriture. 

On a beau dire que l’important, c’est de participer, gagner, c’est quand même mieux. Commençons par « les plus riches ». Là, les heureux lauréats ; il peut y en avoir plusieurs, vont gagner le « graal » des auteurs. Être publié par une maison d’édition ! Et même avoir des droits d’auteur, à condition de vendre, bien sûr. Le bonheur !

Bon, un cran, en dessous, mais ce n’est pas mal quand même, les heureux lauréats touchent une prime. Même si elle peut paraître minime ; elle est souvent de l’ordre de quelques centaines d’euros ; ça reste valable, parce que la plupart des livres publiés ne rapportent de toute façon guère plus à leur auteur. Au moins là, ils n’ont pas attendre les décomptes annuels de l’éditeur.  

Passons, maintenant, aux « plus pauvres ». Il ne faut pas s’attendre à recevoir quelques émoluments que ce soit. Au mieux, les gagnants peuvent espérer avoir un petit stock de leur production, dument imprimée. En distribuer quelques exemplaires, ici ou là, ça fait toujours plaisir à ceux à qui on les donne. Mais, si on veut faire sa promo, il vaut mieux les garder et les distribuer à bon escient, ça peut toujours servir. 

Quoi qu’il en soit, au bout du bout, même si on ne reçoit rien d’autre que de chaleureuses félicitations, un petit topo dans le journal du coin, le droit de participer à un buffet et la possibilité de discuter avec des gens bien comme il faut, ça ne peut qu’aider à se faire un nom et à taper dans l’œil d’un futur éditeur. 

Bref, quand on répond à un appel à textes et qu’on fait partie des lauréats, à tous les coups, on gagne. 

 

Les concours d’écriture : une joyeuse confusion 

Il faut bien admettre qu’une totale clarté entre les uns et les autres n’est pas de mise. On peut tout de même dire qu’il y a des constantes qui permettent de faire quelques distinctions. Comme, par exemple, les prix littéraires qui ne concernent jamais des manuscrits. Mais, pour le reste, il est parfois difficile de faire la différence entre un concours littéraire et un appel à textes.

Dans certains cas, la distinction est évidente. Difficile, en effet, de parler de concours littéraire pour paraître dans une revue ou un magazine. Tout aussi sans équivoque l’appel à textes de maison d’édition en mal de manuscrits. Mais, il en va autrement quand l’appel à textes obéit à un réglement précis qui l’apparente à un prix.

Cela dit, quel que soit le nom qui lui est donné, concours d’écriture, concours littéraire, appel à textes, l’important en tant qu’auteur est de trouver le concours le mieux adapté à son style d’écriture et lui permettre de l’emporter.

Enfin, si on pense qu’on aurait dû l’emporter ;  ça arrive ; ce n’est pas grave, c’est le moment de passer outre aux jugements des autres et de s’autoéditer

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