Où sont les grands écrivains d’aujourd’hui ?

La question peut paraître provocatrice. Mais, peut-on encore imaginer une fièvre populaire de même ampleur que celle qui a entouré, par exemple, les funérailles de Victor Hugo pour un de nos auteurs contemporains ?

L’aura d’auteurs comme Chateaubriand, Voltaire, Lamartine, et d’autres que l’on range habituellement dans la catégorie des auteurs classiques entoure-t-elle de la même manière l’un ou l’autre de nos auteurs contemporains ?

Pour s’en tenir à ces deux seules questions, on a envie de répondre, non. Cela voudrait-il dire alors qu’il n’y a plus de grands écrivains ? Et question subsidiaire, depuis quand en est-il ainsi ?

Une chose en tout cas est sûre, le nombre d’exemplaires vendus ou le fait d’être récompensé par un prix littéraire prestigieux ne fait pas le grand écrivain.

Même si, en général, un grand écrivain a beaucoup de lecteurs et est récompensé par de nombreux prix.

Alors comment peut-on définir un grand écrivain ? Quelles sont les conditions pour que les grands écrivains surgissent et s’imposent dans leur siècle ? Et peut-on s’attendre à une prochaine émergence d’un grand nombre d’entre eux ?

 

Un grand écrivain, c’est quoi ?

Un influenceur ?

Un grand écrivain, c’est quelqu’un dont l’avis compte. Aujourd’hui, on dit un influenceur. Mais, les influenceurs d’aujourd’hui sont loin d’être des grands écrivains.

Alors, un grand écrivain, c’est quoi au juste ? Ou plutôt, c’est qui ?

Pour le savoir, il faut s’attacher aux mots. Autrement dit à « écrivain » et à « grand« . Ce qui règle la question des influenceurs d’aujourd’hui, car la plupart ne peuvent pas être qualifiés d’écrivains.

C’est-à-dire de personne ayant pris la peine de noircir des pages selon un schéma narratif cohérent et ayant fait le nécessaire pour publier ou faire publier son ouvrage.

 

Le lauréat d’un grand prix littéraire ? 

Maintenant tous les écrivains, et il y en a désormais beaucoup, ne sont pas des grands écrivains. Les plus avertis de la question sont tentés de dire qu’un grand écrivain est forcément un écrivain ayant été récompensé par un prix littéraire à forte notoriété. Ce qui revient à dire, par exemple, qu’un écrivain lauréat du prix Nobel de littérature, pour ne prendre que celui-là, mais c’est le plus prestigieux, est forcément un grand écrivain. 

Eh bien non ! Beaucoup des lauréats du prix Nobel de littérature  font partie aujourd’hui des auteurs oubliés. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ont perdu tout intérêt. Ils peuvent toujours être source d’inspiration. Cela dit, qui se souvient, entre autres, de Sully Prudhomme, si ce n’est parce qu’il en a été le tout premier lauréat en 1901 ? Qui se souvient ou qui lit encore Romain Rolland, prix Nobel 1915, ou Roger Martin du Gard, prix Nobel 1937 ? 

Beaucoup sont oubliés, certes, mais beaucoup restent toujours des références. Il en est ainsi par exemple, de Hermann Hesse, prix Nobel 1946, d’Albert Camus, prix Nobel, 1957, ou d’Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel, 1970.

Quoi qu’il en soit, les lauréats d’un grand prix littéraire dont on garde le souvenir ne sont pas légion. Comme les grands écrivains. Ce qui tend à prouver qu’un grand écrivain a au moins été récompensé par un grand prix littéraire. Prix Nobel ou l’un des Big Six.

 

Un auteur témoin de son temps ?

Si bien des lauréats d’un grand prix littéraire sont passés aux oubliettes, quelques uns demeurent encore de solides références. Par ailleurs,  un nombre encore plus petit n’ont jamais été récompensés et sont néanmoins considérés comme de grands écrivains. Pourquoi ?

Peut-être parce que la qualité première d’un grand écrivain, c’est d’être un phare dans la nuit pour ses lecteurs. Autrement dit quelqu’un qui est capable par sa prose ou d’une manière générale par ses écrits de transformer la vision que ses lecteurs peuvent avoir du monde et de la place qu’ils peuvent y occuper. 

Dans ses deux livres, et notamment dans celui consacré à sa passion de bibliophile et de bibliomane, Didier Pineau Valencienne, grand capitaine d’industrie qui a su faire d’un groupe industriel disparate et en perdition un leader mondial en gestion de l’énergie et en automatisation, au tournant du XXème et du XXIème siècle, a décrit à plusieurs reprises en quoi la grande littérature l’avait aidé à forger son caractère.

A titre d’exemple, chacun des chapitres de ses mémoires d’entreprise débute par une citation du poète René Char (1907-1988). Citation tirée de son recueil, les feuillets d’Hypnos,  écrit alors qu’il était engagé dans la résistance contre l’occupant allemand. Le fait est que beaucoup de ses vers peuvent considérés comme des aphorismes « activistes ».

Il n’y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit, a-t-il ainsi écrit.

 

Comment devient-on un grand écrivain ?

Le grand écrivain est le fruit d’une rencontre

Le grand écrivain ne nait pas comme ça un beau matin en se levant et en ayant fait de beaux rêves de succès éditoriaux. Il y a toujours du labeur à l’origine de l’émergence d’un grand écrivain.

Il ne faut pas croire les pusillanimes et les paresseux pour lesquels le génie est inné et qui ont tôt fait d’accuser tout et n’importe quoi quand le succès n’est pas au rendez-vous.

Le grand écrivain travaille jour et nuit à son œuvre. Il en a été ainsi de Proust, de Balzac et de bien d’autres. pourquoi en est-il ainsi ? Tout simplement, parce que le grand écrivain est un alchimiste qui mélange dans son chaudron ce qu’il perçoit d’un contexte particulier, sa maîtrise des techniques littéraires et un certain art de communiquer.

C’est la raison pour laquelle on peut dire qu’un grand écrivain est le fruit d’une rencontre. Celle d’avec ces trois ingrédients.

 

Un contexte particulier 

Victor Hugo  - coollibri.com
Victor Hugo  – coollibri.com

Pour écrire une grande œuvre ce qui est le propre des grands écrivains,  comme pour le grand œuvre des alchimistes, il faut que les circonstances s’y prêtent. L’apogée de la civilisation française au temps de la Belle Epoque et cadre du roman de Marcel Proust. Il en connaissait tous les arcanes pour les avoir fréquentés en long et en large. Il savait aussi qu’il assistait à ses derniers feux.

Autre exemple, plus ancien dans le temps, celui de ce moment exceptionnel où de grands esprits se sont retrouvés à Iéna à l’époque des guerres napoléoniennes. Andrea Wulf en en faisant le récit,  les a appelé les « rebelles magnifiques ». Plus proche de nous, la guerre 39-45, pour ce qui est des Feuillets d’Hypnos de René Char, déjà cité.

Notons également que ce contexte n’est pas que général. Il est aussi individuel. Prenons trois grands écrivains au hasard. Victor Hugo a connu la gloire de son vivant, mais son existence a été jalonnée de drames personnels. Même chose pour Alexandre Dumas ou Charles Dickens, la vie n’a pas été tendre pour l’un comme pour l’autre. Et que dire de John Allan Poe ? Rien  qu’une gloire posthume et des drames familiaux à n’en plus finir.

 

Un talent pour l’écriture

Evidemment, si le contexte fait beaucoup, qu’il soit général ou particulier, il ne fait pas tout. Encore faut-il savoir le mettre en musique. En tout cas, une chose est certaine on ne peut pas écrire quelque chose qui se tienne en étant complètement déconnecté du réel. Même si la perception qu’on peut en avoir peut être naturellement très subjective. 

C’est au moment où l’écrivain opère la mutation entre ce réel tel qu’il le perçoit et le papier où il lui donne corps que s’exprime le plus le talent dont il a pu se doter à force de travail. Le talent peut préexister à son expression, mais il ne peut réellement se manifester que si celui qui en est heureusement porteur a su le cultiver. 

D’une manière générale,  il y a quelques signes qui ne trompent pas dont l’apparition révèle souvent le manque de travail. En tout cas, d’imagination. Le premier de ces signes est celui de la météo. L’incipit de beaucoup d’ouvrages se résume ainsi à un bulletin météo. Du genre :

Matin de décembre. Sous le ciel d’étain, la brume couvre les prairies, elle nappe les étangs, coiffant les taillis dont le vert a viré au brun.

Il parait que près de la moitié des ouvrages nouvellement publiés commencent de la sorte. Autre signe, plus visuel celui-là, dans beaucoup de scénarios, on voit de même apparaître inévitablement le verre à vin de dégustation à long pied pour souligner le niveau « upper-class » des protagonistes.

Inutile de dire que ce ne sont là que des artifices qui sont loin d’avoir l’intensité littéraire ou dramatique du fameux incipit de Marcel Proust qui débute les centaines de pages de son maître livre « A la recherche du temps perdu  » de la manière suivante : 

Longtemps, je me suis couché de bonne heure. 

Ou encore le non moins fameux incipit, d’Albert Camus dans l’Etranger :

Aujourd’hui, maman est morte. 

Travailler son talent, c’est d’abord une affaire d’entrainement. L’écriture peut être vue comme un sport. On ne devient pas un champion comme ça. En claquant des doigts. De bonnes dispositions physiques ne suffisent pas. Paradoxalement, elles peuvent même constituer un handicap, si elles ont pour effet un évident manque de sérieux dans l’effort.

 

Un certain art de communiquer 

Qu’ils agissent consciemment ou non, les grands écrivains passent rarement inaperçus. Quels que soient leurs déboires du moment. Pour le coup, ils ont quasiment un sens inné de la communication. 

Beaucoup sont des bravaches que rien ne semble arrêter. Prenons, par exemple,  le cas de Gustave Flaubert. Il a toujours hésiter entre le romantisme et le réalisme. Sans jamais vraiment se déterminer pour l’un ou pour l’autre.

Le succès du roman qui l’a fait connaître, Madame Bovary, est étroitement lié à un procès que l’Etat lui intente pour « outrage à la morale publique et religieuse ou aux bonnes mœurs » selon les termes de la loi du 17 mai 1819 en vigueur à l’époque. 

A quoi il faut ajouter l’animosité d’Ernest Pichard, le procureur chargé de l’affaire, qui y a vu un bon moyen de faire progresser sa carrière. Bref, sans qu’il l’ait vraiment chercher, avec ce procès, où il sera acquitté, Gustave Flaubert a bénéficié d’un sacré coup de pub. Il en naîtra le bovarysme. 

D’autres grands écrivains ont été aussi entrainé dans des polémiques, c’est le cas de Victor Hugo avec, Hernani, sa pièce de théâtre qui lance en quelque sorte le mouvement romantique. Pour ses premières représentations, le spectacle était autant dans la salle que sur scène.

Raison pour  laquelle on a appelé ce moment de l’histoire littéraire, celui de la bataille d’Hernani.

 

De grands écrivains sont-ils actuellement en gestation ? 

Pendant les périodes de transition, ou de changement d’ère, il faut que les écrivains qui aspirent à être de grands écrivains – très tôt Victor Hugo a fait savoir qu’il voulait être Chateaubriand ou rien – soient capables de passer outre aux « canons  » moraux et politiques du moment. Le fameux politiquement correct.

 

L’époque actuelle est-elle une époque propice à l’émergence de grands écrivains ?

C’est ce qu’ont fait Victor Hugo avec sa pièce de théâtre Hernani et Gustave Flaubert, avec son roman Madame Bovary. Le politiquement ou le moralement correct ne leur convient guère. 

Ces canons sont toujours jugés par ceux qui les défendent bec et ongles comme indépassables. 

Ainsi par exemple du paganisme romain à l’époque de l’empire romain, des dogmes catholiques à l’époque où le catholicisme était considérée comme la seule voie acceptable pour célébrer l’idéal divin et accéder à la transcendance, une certaine forme de l’idéal démocratique et sociétal, aujourd’hui.

Ce dernier a constitué le contexte d’un certain nombre d’auteurs que l’on a pris l’habitude de considérer comme les grands écrivains du 20 ème siècle.

 

Les grands écrivains contemporains

De ce point de vue, on cite souvent, Umberto Eco, Jean d’Ormesson, James Ellroy, Annie Ernaux, Jean Giono, Jean-Paul Sartre, Amélie Nothomb, Louis-Ferdinand Céline, Albert camus, JRR Tolkien

Cependant, on peut remanier cette liste sans peine et lui donner un tour plus populaire. Pour une simple raison, rien n’est encore fixé. De fait, c’est le temps et « la poussière » qui fait le grand écrivain.

On peut donc se risquer à y ajouter d’autres noms comme ceux de Michel Houellebecq, Virginie Despentes, Patrick modiano, Jean Echenoz, Christine Angot, ou encore Guillaume Mussot.

Cela dit, si on fait une enquête auprès, par exemple,  des innombrables clubs de lecture, d’ici et d’ailleurs, nul doute que bien d’autres auteurs s’ajouteront à tous ceux-là. Comme, notamment, Nathalie Sarraute, Françoise Sagan, Roger Nimier, Paul Morand, Boris Vian et bien d’autres.

 

Comment s’inspirer des grands écrivains pour écrire ?

Quoi qu’il en soit, pour écrire, il faut avoir de l’ambition. Difficile, en effet, de se lancer dans l’écriture si on pense n’avoir aucun talent ou si on ne rêve pas d’avoir beaucoup de lecteurs.

Rien n’est plus faux que de prétendre n’écrire que pour soi-même. A ce compte là, une chose est sûre, on n’écrit jamais rien. Donc, tout apprenti auteur est forcément un grand écrivain en puissance. Ce qui, évidemment, ne signifie pas qu’il le devienne un jour.

Autrement dit, pour avancer un peu, il faut avoir de grandes espérances. Et qui sait, peut-être se concrétiseront elles un jour. Mais, ça, on ne peut le savoir qu’en se lançant et, surtout, en persévérant. Dans ces conditions, se demander comment les autres – ceux qu’on admire – ont fait, ça peut aider.

 

S’imprégner de l’œuvre des grands écrivains qu’on rêve d’imiter

Il n’y a pas de honte à rêver d’imiter les auteurs qu’on admire. Ni de risque qu’on puisse reprocher aux « imitateurs » qu’ils ont copié leurs maîtres à penser. C’est tout simplement impossible. Un écrivain est toujours libre et indépendant.

Il peut lire et relire l’œuvre de Proust ou d’Albert Camus, s’il admire ces deux auteurs, mais il ne parviendra jamais à écrire comme eux. Parce que ce serait les trahir et parce qu’en plus, ce n’est guère motivant.

Mais s’approcher des plus grands, respirer leur atmosphère, partager leurs obsessions, c’est indiscutablement se préparer à faire comme eux. Un peu comme un apprenti joueur de tennis.

Il jouera d’autant mieux qu’il s’entraînera avec un très bon joueur qui a fait ses preuves. À l’inverse, s’il se contente de « taper » des balles avec un joueur médiocre, il y a de fortes chances pour que lui-même devienne aussi un joueur médiocre et laisse passer sa chance s’il a, malgré tout, un peu de talent.

 

Travailler son style

Dans son très intéressant livre sur « L’invention du grand écrivain », l’auteur, Joseph Vebret, précise à propos de Gustave Flaubert que :

Travailleur infatigable de la phrase, Flaubert pouvait reprendre des dizaines de fois l’écriture d’un même paragraphe, passant une matinée à mettre une virgule, et une après-midi à l’ôter, avant de le soumettre à l’épreuve du « gueuloir » où il en faisait la lecture.

Sans aller jusqu’à cette extrémité – il faut bien s’arrêter un jour et considérer que ce qu’on a écrit est suffisamment bon – il est évident qu’un texte de qualité  est un texte dont on a vérifié chaque phrase, son articulation avec les autres phrases  et l’enchaînement des unes et des autres dans ce qui constitue l’intrigue.

La façon particulière dont on s’y prend, c’est cela ce qu’on appelle le style et le simple fait d’en prendre conscience, d’en profiter pour faire des corrections qui s’imposent naturellement ne peut que l’améliorer.

 

Tester ce qu’on a réussi à écrire 

MARIE BASHKIRTSEFF - coollibri.com
MARIE BASHKIRTSEFF – coollibri.com

Encore une fois, quand on veut être écrivain, n’écrire que pour soi n’a pas de sens. Même quand ce qu’on écrit est un journal intime. C’est ce que dit une des plus grandes diaristes du 19ème siècle, Marie Bashkirtseff. Dans son journal paru après sa mort précoce elle écrit en effet :

A quoi bon mentir et poser ? Oui, il est évident que j’ai le désir, sinon l’espoir, de rester sur cette terre, par quelque moyen que ce soit. Si je ne meurt pas jeune, j’espère rester comme une grande artiste ; mais si je meurs jeune, je veux laisser publier mon journal qui ne peut être autre chose qu’intéressant.

Son œuvre picturale se trouve aujourd’hui dans les plus grands musées du monde, du moins ce qu’il en reste, car les grandes perturbations européennes ne l’ont pas épargnée. Née à Poltava, en Ukraine en 1858, Marie Bashkirtseff  meurt de la tuberculose, à Paris, 1884. Elle avait 26 ans. 

La première étape donc pour tout écrivain qui veut vivre son rêve jusqu’au bout, c’est de donner à lire ce qu’il a écrit à un public choisi. Pour, d’ailleurs, en tenir compte ou pas.

 

Persévérer quoi qu’il advienne

L’histoire littéraire regorge de grands écrivains dont les débuts ont été très difficiles. Au point, pour certains, de n’être reconnus qu’après leur mort. C’est de là que vient le mythe de l’écrivain qui écrit avant tout pour lui-même et pour se faire plaisir.

Ou encore de l’écrivain maudit dont l’inspiration ne peut naître que dans le désespoir. Une façon comme une autre de se consoler de son insuccès.

Persuadé que ce qu’il a écrit est super intéressant, ne serait-ce que parce qu’il a passé beaucoup de temps à l’écrire, en général, l’écrivain qui est arrivé au bout de son labeur ne comprend donc pas pourquoi aucun éditeur ne répond aux envois de son manuscrit.

Et pourtant il a fait tout ce qu’il a pu pour le promouvoir dans les règles de l’art.

Il y a là un point rarement abordé mais qu’il convient de signaler. C’est celui du rôle joué par le hasard, la providence, ou tout simplement la chance. Aucun travail ne peut le remplacer. Et pourtant, il existe bel et bien. Il se manifeste par une rencontre inopinée, un signe qui soudain prend sens, ou tout autre chose.

Ce qu’il faut retenir, c’est que cette intervention que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de divine, a toujours lieu à un moment ou à un autre et qu’il faut donc toujours être prêt à saisir l’occasion qui va se présenter tôt ou tard. Sans montrer d’impatience, ni en faire une obsession.

Notons que cette conviction est aussi un excellent moyen de soigner le syndrome de la page blanche qui ne manque jamais de frapper tout auteur.

 

Pour les grands écrivains, écrire, c’est être libre

Quand on médite sur les expériences vécues par les grands écrivains, ce qui ressort généralement, c’est que tous ont été, ou sont, des hommes ou des femmes libres. Ils le paient quelquefois chèrement.

Les pouvoirs du moment ne supportent guère la liberté de ton et de manières de ceux dont les propos vont à l’encontre de leurs préjugés.

Pour passer le cap de la simple écriture, autrement dit de l’écriture convenue, et tenter d’atteindre des hauteurs universelles, celles qui donnent une forme d’immortalité à une œuvre, il faut avoir du courage. Ce n’est pas simple à une époque plutôt matérialiste où on lui préfère souvent un certain laisser-aller.

Cela dit, on peut s’affirmer par l’écriture sans pour autant verser dans la provocation, la malséance ou le scabreux. Question de style. Autrement dit, à un moment donné, l’écrivain doit faire un choix. Veut-il écrire pour répondre aux attentes d’un marché ou veut-il écrire parce qu’il estime avoir un message à délivrer à ce même public ?

D’ailleurs, c’est parce que ces attentes et ce message varient nécessairement d’une époque à l’autre qu’il y a toujours des écrivains.

Cependant, dans le premier cas, son écriture est subordonnée aux résultats d’une étude de marché, dans le second, elle dépend de sa capacité à juger librement de ce qu’il voit et de ce qu’il comprend. Dans le premier cas, il peut gagner beaucoup d’argent, dans le second, il peut ne récolter que de l’indifférence.

Mais, l’un dans l’autre, en s’affranchissant des lois du marché, il n’a finalement rien à perdre et il y gagne, à coup sûr, le sentiment du devoir accompli. Qu’il trouve ou non un public pour le suivre. D’autant que pour le trouver ce n’est souvent qu’une affaire de temps si le travail est bon.

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