Quelle est la plus grande angoisse des écrivains et des rédacteurs ? L’ordinateur qui tombe en panne, trop d’idées impossibles à trier… ?

Non, bien sûr : il s’agit du syndrome de la page blanche. Rassurez-vous : cela arrive à tout auteur un moment ou un autre. Le secret est de ne pas se laisser abattre et de vaincre cet obstacle en utilisant les bonnes techniques mentales.

 

Le syndrome de la page blanche en bref

Imaginez, vous êtes en train d’écrire un livre à l’intrigue passionnante. Soudain, impossible de rédiger un mot  ou une page de plus. Vous tournez en rond devant votre feuille vierge ou votre écran d’ordinateur blanc, vous vous torturez les méninges…

Plus aucun mot ne daigne sortir de votre esprit. Vous êtes confronté au syndrome de la page blanche, un mal qui affecte la totalité des écrivains. Les rédacteurs ou les étudiants en plein mémoire subissent le même mal.

Ce syndrome peut durer une heure ou deux, ou même se prolonger sur plusieurs jours. La tentation est alors grande d’abandonner son écrit, de se dire qu’on y arrivera jamais et que le destin ne veut pas que l’on écrive ce roman. Pire : l’auteur peut sombrer dans la culpabilisation, en se disant qu’il est vraiment mauvais et qu’il n’est pas fait pour être écrivain.

Halte aux idées noires !

 

A quoi est dû le syndrome de la page blanche ?

Le syndrome de la page blanche peut être du à de très nombreuses causes. Parfois, c’est en repérant ces causes et en les éliminant que l’on résoudra le problème de la panne d’inspiration.

 

Trop de pression

Tout d’abord, il est possible que l’auteur se soit trop mis la pression. Il se dit qu’il a trouvé le scénario du siècle ou bien qu’il va réaliser un véritable chef-d’oeuvre.

Sauf qu’au moment de se mettre à écrire… c’est la douche froide. L’écart entre ce qu’il voudrait écrire et ce qu’il peut écrire est trop grand et engendre un blocage.

Si le rédacteur doit réaliser un travail très important ou bien qu’il a très peu de temps pour le faire, il peut aussi succomber au syndrome de la page blanche à cause de la peur de mal faire.

 

Inspiration : comment lutter contre le syndrome de la page blanche.
Inspiration : comment lutter contre le syndrome de la page blanche.

 

Une créativité en berne

Autre possibilité : l’écrivain n’a plus du tout d’inspiration. Il pense peut-être avoir déjà utilisé toutes ses meilleures idées et n’en a plus d’autres qui lui viennent à l’esprit.

Lorsqu’un auteur est confronté à un cadre ennuyeux et prévisible, il arrive qu’il perde une partie de sa créativité. Plus rien ne le stimule, il est enfermé dans une routine qui le dessert.

Si un écrivain a des problèmes dans sa vie personnelle, il peut aussi les reporter sur son travail de rédaction. Obnubilé par ses soucis, il ne parvient plus à se libérer suffisamment l’esprit pour se concentrer sur son écrit.

 

Comment vaincre le syndrome de la page blanche ?

Pour vous aider, voici nos 10 meilleurs conseils pour que le syndrome de la page blanche devienne un lointain souvenir. 

 

Stimuler sa créativité

En panne d’inspiration ? Il existe pourtant de très nombreux moyens de donner un coup de boost à votre créativité. Il faut que vous nourrissiez votre esprit en lui donnant de la matière à « digérer ». Pour cela, utilisez tous les biais artistiques à votre portée : lisez des livres, regardez des films, écoutez de la musique, allez voir des expositions, partez en week-end ou voyagez si vous le pouvez… Ne vous contentez pas des domaines qui vous intéressent. Au contraire, ouvrez-vous à des sujets vers lesquels vous ne seriez pas allé de vous-même. C’est la meilleure manière de faire des découvertes passionnantes qui donneront de quoi faire à votre imaginaire.

 

La boite à idée contre le syndrome de la page blanche
La boite à idée contre le syndrome de la page blanche

 

Éliminer les distractions

A contrario, ne tombez pas dans l’excès inverse qui consiste à être dépendant de vos distractions. Pour éviter cela, commencez par éliminer toutes les sources de tentation de votre espace de travail. Lorsque vous écrivez, vous ne devez pas être interrompu toutes les cinq minutes par la sonnerie de votre téléphone ou par l’arrivée d’un mail. Il y a un moment pour tout : ne parasitez pas votre travail de rédaction en faisant d’autres choses en même temps. Même si la plupart d’entre nous sommes persuadés d’être multitâches, il est prouvé que notre cerveau ne peut (bien) faire qu’une chose à la fois.

 

Sortir de chez vous

Un bon moyen de retrouver l’inspiration est de s’aérer. Si vous bloquez sur un écrit depuis des heures, il faut savoir lâcher prise momentanément. Quel que soit le temps, sortez de chez vous ! L’air frais, le soleil, même la pluie, vous feront du bien. N’hésitez pas à vous balader sans but précis, juste pour le plaisir de reposer votre esprit. Faire du sport en extérieur (marche à pied, trek, vélo, sports d’hiver…) est une très bonne manière de penser à autre chose. En plus, qui sait, l’inspiration pourrait bien venir du monde de dehors…

 

Ecrire sur un autre sujet

Vous n’arrivez pas à écrire, soit. Mais avez-vous essayé d’écrire sur autre chose ? Plutôt que de rager devant le même écrit que vous ne parvenez pas à terminer, lancez-vous sur autre chose. Si vous rédigez un article ou votre mémoire, tentez de commencer à écrire une nouvelle par exemple. Cette méthode a l’avantage de vous relancer dans une dynamique positive. Vous vous sentirez plus en situation de réussite si vous parvenez facilement à écrire sur un sujet qui vous fait plaisir. Lorsque vous reprendrez l’écrit qui vous posait problème, il y a tout à parier que la situation se sera débloquée.

 

Se donner un objectif

Fixez-vous un but, tout simplement. Si vous avez l’impression que votre syndrome de la page blanche est dû à une flemme aiguë, remotivez-vous ! Vous pouvez par exemple vous imposer d’écrire 2000 mots avant une heure précise. Certaines personnes réagissent bien au challenge et seront reboostées par cette contrainte. La méthode marche encore mieux si vous vous offrez une récompense lorsque l’objectif est atteint. Cela peut être une friandise, un épisode de votre série préférée, un bon café et une pause lecture… Cherchez ce qui vous fait plaisir et accordez-vous ce cadeau lorsque vous aurez avancé sur votre écrit.

 

Demander de l’aide

Lorsqu’on est en situation d’échec, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Certains écrivains tiennent tellement à garder le secret sur leur futur roman qu’ils n’en parlent à personne. Pourtant, votre entourage est sûrement une belle source d’inspiration. Si vous bloquez à un certain point de votre récit, parlez-en à vos proches. Décrivez-leur brièvement une situation et demandez-leur : « que ferais-tu à la place de ce personnage ? » ou bien « que t’inspire cette histoire ? » Cela vous donnera sûrement des idées très intéressantes auxquelles vous n’aviez pas du tout pensé.

 

Se créer une routine

Une bonne méthode pour être productif et efficace tous les jours consiste à se créer une routine. Avant de vous mettre à écrire, respectez toujours le même petit rituel. Cela peut être de vous faire une tisane, une séance d’étirements, de lire le journal… Cela peut vous sembler inutile au début mais à force de répéter cette routine, elle finira par imprégner votre esprit. Votre cerveau se placera alors automatiquement en mode « travail » et vous aurez moins de problèmes de concentration ou de syndrome de la page blanche. Attention : pour que cela fonctionne, il faut vraiment le faire à chaque fois et pas juste de temps en temps.

 

Tenter l’exercice du post-it

L’exercice du post-it est bien connu de tous ceux qui travaillent dans un secteur créatif (designers, romanciers, publicitaires…). Prenez des post-its et notez sur chacun d’eux une idée ou un thème. Ne réfléchissez pas trop et laissez votre esprit fonctionner comme bon lui semble. Par exemple des impressions, des ambiances, des couleurs, des extraits de dialogue… A la fin, réunissez tous les post-its pour avoir une vue d’ensemble. Cela vous donnera des idées pour continuer à écrire.

L'exercice du post-it pour lutter contre le syndrome de la page blanche
L’exercice du post-it pour lutter contre le syndrome de la page blanche

 

Sauter des passages

Une solution toute simple consiste à… passer au chapitre suivant. Vous n’arrivez pas à écrire le premier chapitre de votre roman ou l’introduction de votre thèse ? Commencez par le deuxième chapitre. Cela vous relancera dans une bonne dynamique, sans rester coincé sur un passage qui vous bloque. On pense souvent qu’il faut écrire un livre dans l’ordre. En réalité, rien ne vous force à le faire : faites comme vous le sentez.

Se forcer à écrire

se forcer à écrire pour trouver l'idée qu'il faut contre le syndrome de la page blanche
Se forcer à écrire sur n’importe quel sujet inhabituel peut faire surgir des idées de thème passionnant.

Rien à faire, votre syndrome de la page blanche est persistant. Une méthode radicale mais efficace malgré tout consiste à vous forcer à écrire.

Faites-le même si vous avez l’impression de rédiger n’importe quoi au début. En effet, les premiers mots et les premières phrases sont souvent les plus difficiles à entamer. Lorsque vous commencez à écrire, tout votre cerveau va se mettre en mode « rédaction ». Petit à petit, l’énergie créatrice vous gagnera peu à peu. 

Vous avez réussi à surmonter le syndrome de la page blanche ?

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10 comments

  1. Article très interessant ! Il est vrai que sortir faire un tour dehors fait toujours un peu de bien à notre créativité ! alors faire du sport cela doit être mieux je pense, à tester aussi pour le coter santé 😉
    Merci pour l’article 😀

  2. Je ne comprends pas comment cela peut arriver…
    A part à se lancer dans l’écriture sans aucun structuration, et donc forcément en sollicitant ses 2 parties de cerveau en même temps, au bout d’un moment, ça bloque. Comme un réalisateur de film qui ne prépare rien et qui demande à des acteurs de jouer : pas de scénario, de fiches personnages…ben ça bloque

    1. Je comprends tout à fait, mais il peut arriver même avec une bonne préparation de ne pas forcément parvenir à faire le lien entre ses différentes idées, de buter sur un passage, une transition, un dialogue qui n’apparaît pas exactement comme on l’imaginait… Cela vaut particulièrement pour les auteurs ne disposant pas encore vraiment de méthodologie, d’autres par chance ne connaissent jamais la page blanche. 🙂

  3. Je connais cela, il m’arrive souvent en examen …. j’ai tenté d’écrire sur un autre sujet et de demander de l’aide, mais cela s’est à chaque fois soldé par un échec … Dommage.

  4. Tout dépend aussi de la hauteur à laquelle on place la barre. lorsqu’on rédige un énième roman bateau sur des thèmes et des rebondissements vu vu et revu, on ne craint effectivement pas la page blanche. Chercher à proposer une œuvre inédite, c’est plus dur !

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