Cela fait un bon bout de temps que l’envie d’écrire ne vous lâche plus.  Elle a même une fichue tendance à occuper votre esprit sans crier gare. 

Et, à chaque fois, vous vous dites : « Ce n’est pas pour moi « , « Je ne sais pas par quoi commencer », « Cela ne servira à rien ».

Bref, vous êtes d’une redoutable efficacité pour trouver un nombre incalculable de bonnes raisons pour surtout ne rien changer à votre confortable statu quo. Car, enfin, avouez-le.

Il est bien confortable de penser que, sans cela, vous pourriez devenir un super écrivain !  Vous en êtes même sacrément convaincu.  Et vous poursuivez alors votre litanie en vous répétant : « Mais, il y a déjà tellement d’auteurs, etc. … ».

Or, figurez-vous, qu’écrire est beaucoup plus simple que vous ne le pensez. En fait, nul besoin de suivre avant un atelier d’écriture. 

Inutile, non plus, d’avaler une montagne de guides pour apprendre à bien écrire. Quant à investir dans de coûteux logiciels d’aide à l’écriture ; à ce stade, aucun intérêt. 

Vous savez quoi ? Vous avez juste besoin de suivre 10 petits conseils, tous simples. Ceux-là même que suivent toujours, ou ont toujours suivi, des auteurs réputés et bien connus. Ne cherchez pas plus loin, nous vous les détaillons ci-après :

1 – Savoir de quoi vous allez parler

Cela n’a l’air de rien. Vous pouvez même en être étonné, mais pour écrire, comme aurait pu le dire Pierre Dac, il faut avoir quelque chose à dire, ou une histoire à raconter. Donc, première question à vous poser si vous voulez écrire, c’est de quoi voulez-vous parler. Qu’est-ce qui vous tient vraiment à coeur ? Oubliez vos habituelles craintes ou considérations, du style : « ça ne plaira à personne » ou encore « ça déjà été écrit ».

Honnêtement, comment voulez-vous vraiment le savoir tant que vous n’avez pas écrit ?  Et puis, au fond, n’oubliez pas que ce qui compte avant tout, c’est le plaisir d’écrire. Cela n’appartient qu’à vous et vous n’avez besoin pour ça de l’avis d’aucun comité de lecture.

 

2 – Se mettre à écrire

Voilà qui peut vous sembler bien étrange. Mais oui, écrire, c’est un peu comme la natation ou la bicyclette, à partir d’un certain moment, il ne faut plus se poser de questions. Il faut y aller ! Il faut s’installer face à son écran, ou si vous êtes plus traditionnel, face à une page blanche, et tracer des signes qui deviennent des mots, puis des paragraphes et pour finir, mais oui, des pages entières.

 

Ce n’est pas plus difficile que cela. Petit à petit, votre histoire va prendre forme. Quasiment toute seule. L’instant d’avant vous n’aviez aucune idée de ce que vous alliez écrire, et pourtant, regardez maintenant comme cela s’enchaîne bien.

Et surtout, ne vous auto censurez pas ! Ecrivez et ne pensez à rien d’autre. Certainement pas au regard supposé d’autrui. Vous n’écrivez pas une plaquette publicitaire ou un manuel de savoir vivre…

 

Mieux vaut un mauvais brouillon qu’une page blanche

(Auteur anonyme)

 

3 – S’installer dans une routine

Tout cela est bien, bel et bon, mais ce peut n’être aussi qu’un coup d’épée dans l’eau. Vous avez écrit plusieurs pages et vous en êtes très heureux.

Très fier, même. Cependant, c’était hier, c’était il y a une semaine, c’était il y a un mois, et depuis, vous avez énormément de mal à vous y remettre. Ce que vous avez écrit qui vous a tant plus, vous paraît, aujourd’hui, parfaitement insipide. Sans intérêt.

Pas de panique, c’est juste que vous avez oublié de vous créer une habitude. C’est bien pratique, une habitude. On peut faire les choses sans y penser, même les plus ingrates. Alors, quand ce n’est pas le cas, c’est encore mieux.

Donc, organisez-vous pour vous retrouver devant votre table de travail, à heure fixe, et avec un objectif de 300 mots minimum à coucher sur le papier ou à faire scintiller sur votre écran. Tous les jours, si possible !

 

4 – Créer un environnement propice à l’écriture

Et puis, tant qu’à faire, pourquoi ne pas vous créer une sorte de cocon où vous aurez plaisir à vous réfugier pour raconter votre histoire. Ce peut être chez vous, comme ce peut être à l’extérieur de chez vous.

L’important, c’est que vous vous y sentiez bien. A l’abri. En ayant la certitude de ne pas être dérangé. D’ailleurs, à ce propos, quand vous écrivez, mettez donc votre téléphone en mode avion et laissez de côté, les multiples mails qui vous tombent dessus comme à Gravelotte.

 

Vous aurez bien le temps de reprendre le train-train de votre messagerie après vos travaux d’écriture. De toute façon, si vous y réfléchissez un instant, aucun message n’est si important qu’il exige une réponse immédiate.

En outre, ne pas répondre tout de suite, c’est se ménager un temps pour la réflexion. Il vous est sûrement arrivé de regretter de ne pas en avoir eu assez. Alors, profitez-en.

 

5 – Continuer à lire

C’est quelque chose qui peut vous paraître paradoxal. Vous vous dites qu’écrire n’est guère compatible avec lire.

D’abord, cela prend du temps. Si vous avez une vie professionnelle intense, vous avez déjà eu du mal à réserver un nombre suffisant de plages horaires pour tenir votre planning d’écriture, alors, si en plus, vous devez lire ! Et puis, lire quoi ?

Si ce que vous écrivez raconte votre vie trépidante et que vous aimez lire les enquêtes de l’inspecteur Chen, vous risquez de ne plus savoir dans quel univers vous habitez. Du moins, c’est ce que vous croyez.

écrire un livre, citation Stephen King
Les outils pour écrire un livre sont nombreux, votre cerveau est le principal.

Car, en fait, si vous choisissez une lecture en rapport avec votre thème, vous avez tout à y gagner. Surtout si l’auteur du livre que vous lisez est un de vos auteurs préférés et qu’il fait partie des auteurs à succès.

 

Sans que vous vous en rendiez compte, vous allez vous imprégner de son style et le faire un peu vôtre. Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de copier ou de plagier un auteur, mais de se laisser inspirer par lui. Ce n’est pas du tout la même chose. Essayez et vous comprendrez.

=> Quelques conseils pour écrire un livre best-seller en peu de temps.

Si vous n’avez pas le temps de lire, vous n’avez pas le temps d’écrire ou les outils pour écrire.

Stephen King

6 – Faire des breaks

Là, vous êtes sur le point de craquer. Tout de même, il faut savoir.

Vous avez eu du mal à caser vos temps d’écriture au milieu ou à côté de vos activités quotidiennes. Vous voulez bien y ajouter de la lecture.

Mais, c’est quoi ces breaks ? Où les placer ? Pour faire quoi ? Rassurez-vous. Ce n’est pas compliqué du tout.

D’ailleurs, comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, vous aussi, vous faites des breaks sans le savoir. C’est bien ce que vous faites quand vous partez faire un tour à vélo ou une séance d’aquagym, non ?

La différence entre des breaks ordonnés, ce dont on parle, et des breaks désordonnés, ce que vous avez l’habitude de faire, c’est qu’après une bonne séance d’écriture, il est bon de passer à autre chose qui n’a rien à voir avec elle. Autrement dit, vous allez décider sciemment de changer de registre et vous concentrer sur une autre activité comme la sculpture sur bois, par exemple.

A quoi cela sert-il ? Eh bien, à retrouver le moment venu, un regard neuf sur ce que vous écrivez et par la même occasion, à entretenir votre inspiration. Ce n’est pas si mal, vous ne croyez pas ?

=> Lieux d’inspirations pour écrire un livre.

 

7 – Attendre pour se relire

Quand vous revenez à votre table de travail, la tentation est grande de relire tout ce que vous avez écrit et de vous lancer dans d’inévitables corrections. Disons-le d’emblée, c’est la meilleure façon de ne jamais avancer et de refaire sans cesse le même chapitre comme de revivre sans fin le même jour.

Bien sûr, si vous voyez de grosses coquilles en survolant vos pages déjà écrites, vous auriez grandement tort de ne pas les corriger. Ce qui est fait ne sera plus à faire.

 

Mais, relire avec l’intention de tout revoir, ce n’est pas la même chose. C’est même fortement déconseillé ! En tout cas, pas en cours de route ! Finissez d’abord votre livre et une fois terminé, alors, oui, vous pouvez le relire entièrement et même le jeter au panier.

Ce n’est pas grave. Vous l’avez désormais en tête et vous êtes tout à fait prêt pour une autre version, encore meilleure. A condition, bien sûr, que vous le trouviez extrêmement mauvais.

Ne pas avoir peur de tout recommencer. En général, le premier jet est imparfait. On a donc deux choix, soit le rafistoler comme une barque dont on répare les trous dans la coque avec des bouts de bois, soit en fabriquer un autre. Ne pas hésiter à choisir la deuxième solution.

C’est ce que conseille Bernard Weber, le célèbre auteur des « Fourmis ».

 

8 – Avoir un relecteur attitré

C’est là une bonne façon de résoudre votre dilemme. Il faut reconnaître qu’en tant qu’auteur, vous n’êtes pas forcément le meilleur juge de la qualité de ce que vous avez écrit.

Seul dans votre coin, vous pouvez être tenté de trouver tel passage extraordinaire, irremplaçable et tel autre très médiocre ou parfaitement inintéressant. Votre relecteur attitré, si vous en avez un, peut avoir un jugement exactement opposé.

Ce serait bien dommage, si vous n’en teniez aucun compte. Vous pouvez même en avoir plusieurs, mais un en qui vous avez confiance, c’est très bien.

 

Comment faire ? Ce peut être une personne de votre entourage immédiat.

L’avantage, c’est la proximité. L’inconvénient, ce peut être aussi la proximité ! Vous voyez sûrement ce qu’il faut entendre par là. 

Vous pouvez, donc, confier aussi ce rôle à quelqu’un que vous avez croisé, à un moment ou à un autre, qui s’intéresse à vous, sans pour autant être un de vos proches. L’essentiel, c’est que vous vous sentiez libre de lui parler de votre livre et lui aussi. Régulièrement.

 

9 – Se confier à un mentor

Votre relecteur peut aussi être votre mentor. Le rôle de ce dernier est un peu plus complexe et beaucoup d’auteurs n’y pensent tout simplement pas.

Pourtant, vous allez pouvoir progresser à grand pas si vous avez réussi à vous en dégoter un. Il va suivre votre travail et s’assurer que vous respectez votre planning.

Il va vous aider à ordonner vos idées et vous orienter dans vos développements. Un auteur croit souvent que ce qui lui paraît naturel, l’est aussi pour ses futurs lecteurs. Votre mentor vous rappellera sans cesse qu’il n’en est rien et qu’il faut satisfaire sa curiosité.

 

 

Personne de confiance pour relire son oeuvre
Une personne de confiance aura de précieux conseils

Est-ce difficile de trouver un mentor ? A vrai dire, guère plus qu’un relecteur attitré et d’ailleurs, les deux rôles peuvent se confondre.

Il faut surtout que vous passiez outre à vos éventuelles réticences et la plupart du temps que vous acceptiez simplement la main qui vous est tendue. Evidemment, plus encore que pour un relecteur, il est souhaitable que votre mentor ait un esprit littéraire.

 

10 – Prendre un agent littéraire

Laissons de côté le cas des livres écrits pour la famille ou quelques amis proches et parlons franchement. Même si vous écrivez parce que vous aimez cela, vous écrivez aussi pour qu’on vous lise.

Plus crûment, vous n’écrivez pas pour mettre votre livre, une fois terminé, dans un tiroir ou sur une étagère de votre grenier. Par conséquent, vous avez des démarches à accomplir pour trouver un éditeur qui accepte de publier votre livre.

Si vous choisissez l’auto édition, vous avez aussi des démarches à faire pour que votre livre trouve son public. Vous pouvez d’ailleurs combiner les deux. Les éditeurs aiment bien regarder ce qui se passe dans l’auto édition.

 

Pour ce qui est de l’édition, évidemment, ce n’est pas simple. C’est même, souvent, carrément, désespérant.

L’histoire de l’édition abonde de ces ouvrages passés de nombreuses fois inaperçus avant de tomber, par hasard, entre les mains d’un éditeur qui finit par le publier. Pourquoi donc ne pas vous affranchir justement d’une part de ce hasard en prenant contact avec un agent littéraire.

C’est une idée fausse que de croire qu’ils ne s’intéressent qu’à des auteurs confirmés. Si c’était le cas, ils seraient bien peu à pouvoir vivre de leur métier.

 

Leur nombre ne cesse, d’ailleurs, de croître comme vous pouvez le voir en consultant la liste des agents membres du SFAAL (Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires).  Ils connaissent très bien le milieu de l’édition et, en échange d’une commission sur vos ventes, sauront quel éditeur trouver pour votre livre. De plus, il y a de fortes chances pour qu’ils sachent mieux que vous négocier les termes de votre contrat d’édition.

 

En guise de conclusion

C’est vrai, écrire est un acte très solitaire. Par beaucoup d’aspects, le travail d’écrivain ressemble à celui d’un artisan.

Cela n’empêche pas de s’organiser et de profiter des soutiens que votre environnement peut vous offrir. Cela n’empêche pas non plus d’adopter une attitude pro active pour faire connaître ce que vous avez écrit.  Dites-vous bien que, quelque part, il y a forcément un lecteur à qui votre expérience va beaucoup apporter. Ce serait bien dommage qu’il n’en sache rien.

8 comments

  1. Je relirai ces conseils pour écrire un livre plus attentivement dans la journée, à un moment plus propice mais cette première lecture, bien qu’un peu rapide, a fait naître en moi le mot ESPOIR !
    Merci.

  2. Vos conseils m’ont sans doute mis les roues en marche pour l’écriture de mon livre. Je me sens même très en retard de faire et de prendre connaissance in-extrémis à vos conseils.

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