La phase de relecture et de correction est une phase essentielle dans tout processus d’édition. Tout auteur doit bien avoir présent à l’esprit que les lecteurs se désintéressent, quasiment d’emblée, des ouvrages mal rédigés.
Autrement dit, et disons-le clairement, les ouvrages qui ne respectent pas les règles grammaticales ou typographiques et qui multiplient les tournures compliquées ne font pas sérieux.
Et cela, quelle que soit la pertinence de l’histoire que veut raconter l’auteur ou de l’étude qu’il veut présenter.
Et, quoi que ce dernier puisse en penser, les lecteurs ont presque toujours raison. Mieux vaut donc éviter d’en arriver là. Mieux vaut s’assurer, avant de passer au stade de l’impression, quand on est soi-même son propre éditeur, que ce qu’on a écrit est formellement parfait et parfaitement lisible.
C’est là qu’intervient le relecteur correcteur freelance.
En quoi consiste le métier de relecteur correcteur ?
Il n’est pas facile de se relire et de se corriger soi-même. Pour trois raisons, au moins. La familiarité avec son propre texte empêche d’en voir les imperfections. Une autre raison, c’est que les dernières leçons de grammaire peuvent remonter bien loin dans le passé.
Et encore, à supposer qu’il y en ait eu de véritables. Dans ces conditions, tomber dans les pièges de l’orthographe et des accords de conjugaison, pour ne citer que ceux-là, est quasi inévitable, même avec un Bescherelle sous la main.
Quant aux règles de la typographie, celles qui sont en usage à l’Imprimerie Nationale, elles demandent une vigilance qui n’est pas donnée à tout le monde.
Les trois phases d’une mission de relecture et de correction
C’est pour cela que faire appel à un relecteur correcteur professionnel peut s’avérer indispensable. En général, il s’agit d’un relecteur correcteur freelance. Très complète, sa mission se déroule, en principe, en trois phases.
Nettoyage
Il commence par une première relecture très scrupuleuse. Elle lui permet de faire un premier « nettoyage » de toutes les fautes d’orthographe, de grammaire, de syntaxe et de ponctuation. S’y ajoute l’élimination des coquilles et des contresens.
Cohérence
Dans la phase suivante, le relecteur correcteur s’attache à vérifier la cohérence de l’enchaînement des phrases et de l’articulation des paragraphes. Il peut en profiter pour suggérer des reformulations. Il vérifie de même l’exactitude des références et des citations.
Réajustement de mise en page
Une dernière relecture lui donne la possibilité de réajuster, le cas échéant, la mise en page, conformément aux consignes de l’éditeur.
Formation de relecteur-correcteur
De fait, beaucoup de relecteurs correcteurs ont suivi une formation spécialisée et leur nombre en France reste relativement stable autour d’un millier. Comme le précise, le Centre d’Information et de Documentation pour la Jeunesse (CIDJ), il n’y a pas de diplôme spécifique de relecteur correcteur, mais des écoles spécialisées y préparent plus particulièrement.
Toutefois, des diplômes comme le DUT Sciences de l’information et des bibliothèques, la Licence générale lettres classiques ou modernes, ou encore le Master métiers du livre et de l’édition constituent une excellente préparation dans ce domaine.
Où trouver un bon relecteur correcteur ?
Il est toujours possible de faire appel à un de ses proches pour faire un travail de relecteur correcteur. C’est toujours mieux que rien. Mais, cela risque de créer un faux sentiment de sécurité. Il est rare qu’un « proche » maîtrise les opérations de relecture et de correction aussi bien qu’un vrai relecteur correcteur freelance.
En plus de le faire par le biais des associations des anciens des écoles spécialisées précitées, les relecteurs correcteurs freelances peuvent aussi être contactés grâce à certaines plateformes généralistes ou encore grâce à des sites web de relecteurs correcteurs ou de coachs d’écriture.
Les écoles spécialisées :
- Le Centre d’écriture et de communication (Centreec).
- Le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ).
- L’Ecole des métiers de l’information (EMI).
- Le Centre de formation du Syndicat National de l’Edition (Asfored).
Les plateformes généralistes de freelances :
Les sites web spécialisés de relecteurs correcteurs freelances :
- Plateforme CoolLibri freelance correcteur relecteur.
- Scribbr.fr.
- Corrigeur.fr.
- Relecteur.synthasite.com .
Les sites de coaching d’écriture :
Relecteur correcteur freelance, bénévoles éclairés, ou participants à un atelier d’écriture ?
Les services d’un relecteur correcteur freelance ont un coût. Ils varient beaucoup de l’un à l’autre, en fonction de l’expérience acquise ou de la notoriété.
Ils varient également en fonction de l’étendue de la mission. Celle-ci peut être simple ou approfondie.
Dans ce dernier cas, le relecteur correcteur peut être amené à suggérer des reformulations pour améliorer la lisibilité du texte. Cela dit, d’une manière générale, les tarifs se situent entre 1,50 € et 4,50 € par tranche de 1000 signes, espaces inclus.
A titre indicatif, quatre paragraphes sur une page de format A4, en police 12, caractères Times New, font autour de 3350 signes, espaces inclus.
Et pourquoi pas une association de bénévoles ?
Pour les budgets serrés, il peut donc être intéressant de trouver une voie médiane entre le « proche » bienveillant, mais pas forcément lecteur averti, et une offre d’emploi de relecteur correcteur qui ressemble un peu à une bouteille jetée à la mer. Cette voie médiane, c’est celle que proposent des associations de bénévoles rassemblant des lecteurs passionnés.
Mais, attention, si leurs avis peuvent être très précieux, ils n’ont pas l’ambition de rendre le même service qu’un relecteur correcteur professionnel et quelque fois leur fonctionnement peut même être chaotique. Parmi ces associations, on peut citer, notamment :
Reste comme autre choix, en définitive, la solution des ateliers d’écriture. Payants certes, pour la plupart, mais là aussi avec des niveaux de tarif très variables. Et comme la prestation est collective, ceux-ci peuvent être moindres qu’une prestation individualisée.
Bonjour
Je suis en quête d’une aide pour ma première expérience d’écriture.
Bonjour Digbe,
Vous pouvez contact avec des coachs en écriture, suivre nos articles de blog (et vous inscrire à la newsletter), rejoindre une communauté d’auteur amateur et puis suivre quelques conseils pour savoir comment écrire un livre
Bonne aventure
Bonjour, je souhaiterais effectuer des missions de relecture/correction mais je ne sais pas comment m’y prendre 🙂
Je suis professeur des écoles depuis 14 ans et titulaire d’un DEA d’anglais, lectrice passionnée aussi… pourriez vous me donner quelques renseignements ? Étant actuellement en activité, il s’agirait d’un complément. Il est vrai que je songe à une reconversion, mais pour le moment je voudrais me faire une idée. Merci d’avance.
Cordialement
M.
Bonjour,
Il est très simple de tenter sa chance en tant que relecteur/correcteur. Aucune formation n’est vraiment obligatoire, votre propre bagage est déjà excellent, il ne reste qu’à démarcher directement les maisons d’édition ou les plateformes spécialisées avec un CV et une lettre de motivation soignés. Nous avons un article directement consacré au sujet, sans doute vous expliquera t-il plus en détails les démarches nécessaires pour devenir correcteur-relecteur. 🙂
Attention cependant, l’activité lorsqu’elle est complémentaire à un autre poste s’effectue généralement à partir d’un profil auto-entrepreneur. Le cumul de l’auto-entreprenariat et du statut de fonctionnaire est soumis à des règles strictes que je vous inviterais à rechercher, on les trouve très simplement sur le net. N’hésitez pas sinon à vous renseigner auprès de votre direction.
Bonne continuation.
Bonjour,
J’ai terminé la rédaction de ma thèse en anglais, j’aimerais savoir si vous pouvez me proposer une adresse de correcteur low cost oû je pourrai envoyer le document pour correction.
Merci
Bonjour, vous trouverez toutes nos suggestions dans cet article. 🙂 Tournez-vous principalement vers les plateformes freelance et les sites spécialisés proposés. Bonnes recherches !
Le souci est là : n’importe qui, même des personnes non expérimentées, se lancent aujourd’hui dans cette activité… avec des résultats très divers. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un métier et qu’un métier, cela s’apprend. Il faut des années d’étude et de pratique pour former un correcteur qui fait un travail de qualité.
Il vaut mieux envoyer des demandes de devis à plusieurs correcteurs indépendants, toutes fondées sur les mêmes critères techniques, voire être prêt à demander quelques essais payants après avoir effectué un premier tri. Vous envoyez à chaque professionnel un fichier comportant votre texte ou une partie seulement de celui-ci à des fins d’analyse. Le professionnel se basera sur son étude de ce fichier pour vous proposer un prix et une prestation qui ne sera pas forcément la même d’un auteur à l’autre. Chaque devis sera particulier, avec, parfois, de fortes différences pas toujours expliquables. Ne vous arrêtez pas au premier prix, mais soyez vigilant en matière de qualité. Il vaut sans doute mieux payer un peu plus cher (mais pas trop) pour un travail de bonne qualité que choisir un prix « au ras des pâquerettes » pour rétribuer un prétendu professionnel et, ensuite, obtenir un résultat fort décevant.
Être correcteur ne signifie pas seulement corriger les fautes d’orthographe et de frappe. Il convient aussi de connaître toutes les complexes règles de français, de style, de typographie, d’être un véritable conseiller et d’avoir de très bonnes notions de mise en page. En aucun cas la personne ne doit se substituer à l’auteur, elle se contente de proposer certains remaniements, certaines reformulations.
Le délai : soyez prévoyant. La correction est un travail de longue haleine. Prenez-vous-y à l’avance pour faire vos recherches.
Vous pouvez, dans votre moteur de recherche, saisir les mots correcteur/correctrice/correction. En tout état de cause, privilégiez l’expérience plutôt que le prix. Vous pouvez demander à payer par mensualités si la somme est importante.
Faites une première correction vous-même, en essayant de voir votre manuscrit avec un regard extérieur. Peaufinez la présentation, la mise en page (qui ne sera pas définitive cependant) et, bien sûr, l’orthographe de base. Écrire, ce n’est pas seulement jeter des mots sur le papier, c’est aussi retravailler son manuscrit, le fignoler.
Pour la première correction d’un manuscrit de roman, comptez tout de même 8 000 signes et espaces/heure de travail, c’est le stade de la « préparation de copie ». Comptez parfois moins de signes si votre manuscrit est vraiment en trop mauvais état… Basez-vous sur un tarif horaire de 20 à 25 € TTC en ce qui concerne les correcteurs micro-entrepreneurs (il y en a de plus chers, mais qui ne sont pas forcément meilleurs…), ce qui doit donner une honnête moyenne de 2,50 à 3 € les mille signes et espaces. Notez bien qu’à ce tarif-là le professionnel ne fera pas de réécriture. Si vous lui confiez un « torchon », il n’en fera pas un chef-d’œuvre.
Bonjour,
Merci infiniment d’avoir pris le temps de rédiger ce commentaire qui aidera à coup sûr bon nombre d’écrivains dans leurs recherches !
À bientôt
Bonjour
Professeure des écoles depuis 15 ans, lectrice, correctrice de mon entourage et même malgré moi (je ne peux m’en empêcher, notamment quand je lis des affiches publicitaires ou des articles journalistiques) j’aimerais beaucoup devenir lectrice-correctrice. Puis-je candidater avec un simple cumul d’activité, sans créer d’autoentreprise?
Bonjour,
Merci pour votre question.
Les emplois de la fonction publique sont soumis à des réglementations bien plus strictes en matière de cumul d’activités que le secteur privé. Un cumul reste possible malgré tout selon certaines conditions spécifiques, je vous inviterais à faire davantage de recherches sur des sites officiels qui vous détailleront plus précisément quelles sont ces réglementations.
Vous pourrez ensuite vous lancer en quête de vos premières missions grâce à cet article-ci notamment ! 🙂
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions.
Bonjour,
Merci pour toutes vos informations et conseils ! C’est motivant ! 🙂 Une histoire dans la tête depuis plus de 15ans… je vais la raconter. 🙂