Écrire un livre est une chose, le promouvoir en est une autre. Et encore plus, faire la promotion de son livre sur internet. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la plupart des auteurs cherchent à tout prix à conclure un contrat d’édition avec une grande maison d’édition.
Ça règle le problème. Oui, mais quid de la promotion quand on ne parvient pas à se faire éditer par l’une de ces maisons, grande ou petite ? Que peut-on faire sans avaler les kilomètres comme n’importe quel VRP ? Eh bien, la solution est toute trouvée.
C’est Internet qui en a la clef ! Et ça tombe bien, tout le monde ou presque est équipé et ça peut être très amusant. Alors pourquoi se priver du ticket gagnant. Lequel ?
Mais, à l’évidence, celui qui associe autoédition et promo internet ! Mais si l’autoédition, on sait globalement ce que c’est, c’est un peu moins vrai pour la promo internet. Alors, pour vous aider à bien faire, on vous en donne ci-après les règles de base.
1 – Faire la promotion de son livre sur internet, c’est facile
Suivre l’exemple donné par des auteurs à succès
Évidemment se lancer dans des opérations de promotion pour le livre qu’on vient d’écrire et de publier en autoédition n’est pas la panacée pour beaucoup d’auteurs. Si on aime écrire, ce n’est pas pour autant qu’on aime faire du commerce. Et, pourtant, gagner de l’argent en écrivant, c’est le rêve de tous les auteurs. Alors, comment faire pour concilier l’inconciliable ?
La réponse est simple, de prime abord, envoyer son manuscrit à une maison d’édition classique, attendre sa réponse et sauter de joie quand cette réponse est positive. Il n’y a plus alors qu’à signer le contrat à compte d’éditeur et attendre de nouveau. Mais, cette fois, les droits d’auteur.
Sauf que ça ne concerne que très, très peu, d’auteurs. Quant aux droits, malheureusement, ils sont souvent faméliques.
Comme vous êtes entreprenant, que vous savez que votre livre est excellent, vous avez donc choisi, après mûre réflexion, l’autoédition. C’est ce qu’ont fait, d’ailleurs, beaucoup d’auteurs, aujourd’hui très connus, comme, par exemple, Agnès Martin-Lugand ou Aurélie Valognes, maintenant chez Michel Lafon.
Alors, pourquoi pas vous ?
Faire ce que vous faites déjà
Or, dites-vous bien que la promo, y compris la promo sur internet, c’est ce que vous faites, de toute façon, quand vous choisissez, notamment, une couverture pour votre livre. Sympa à faire, non ?
Faire une super couverture.
Si vous ne le saviez déjà, on vous le répète. Elle est essentielle. Surtout, quand on ne connaît pas l’auteur. Si on prend le cas d’Agnès Martin-Lugand, elle a sûrement joué un grand rôle dans son succès.
Même chose pour Aurélie Valognes.
Et pourquoi ne pas citer aussi, dans ce domaine, Michel Onfray qui, indépendamment du contenu philosophique de ses écrits, apporte un soin tout particulier à la composition des couvertures de ses livres. Sans surprise, il pense que le livre est aussi un objet d’art.
En vérité, un lecteur peut choisir un livre uniquement parce qu’il juge sa couverture séduisante. C’est ce que confirme une blogueuse spécialisée dans l’actualité littéraire qui a questionné la communauté de ses lecteurs via les réseaux sociaux. Comme elle le dit après avoir dépouillé les réponses à son questionnaire :
La couverture a une importance capitale pour un lecteur qui ne connait pas encore l’auteur. Son achat peut se porter uniquement sur une couverture, si elle est attrayante.
Faire un résumé de quatrième de couverture impeccable
Au fond, la couverture agit sur le lecteur comme une lithographie ou un tableau pour un amateur d’art. Ajoutez-y un résumé en quatrième de couverture bien senti, et le tour est joué. Enfin, presque.
Parler de son livre autour de soi
C’est bien connu, le savoir-faire n’est rien sans le faire-savoir. Donc, normalement, vous avez au moins parlé de votre livre à tout votre entourage. Famille, parents, amis, relations.
Si ce n’est déjà fait, il est temps de vous y mettre. Si vous voulez que votre livre se vende, il faut bien en parler. Et vous êtes la personne la mieux placée pour ça. Alors, pas de fausse timidité.
Et maintenant, passons à internet.
Faire la promotion de son livre sur internet
Qu’est-ce que c’est qu’Internet ? Mais, un haut-parleur, bien sûr ! Grâce à la toile, vous pouvez toucher un tas de gens et leur dire que vous avez écrit un super livre. Et, bonne surprise, vous avez déjà tous les outils pour ça :
- Les images, c’est votre couverture de livre.
- le « storytelling », c’est votre résumé.
- Le média, c’est votre ordi.
- La cible, ce sont vos fichiers d’adresses.
Pas besoin d’investissement supplémentaire. Il ne vous reste plus qu’à bien vous organiser pour faire la promotion de votre livre on-line. Facile, non ?
2 – Comment annoncer la sortie de son livre
Faire un plan de promotion sur internet
Hum ! Il faut quand même y penser sérieusement avant de vous lancer. Et le mieux, c’est de bâtir un plan de promo. Vous connaissez le proverbe.
« Pas de vents favorables pour celui qui ne sait pas où il va ».
Savoir où aller, c’est à ça que sert un plan de promo. Vous avez tout ce qu’il faut pour naviguer : le bateau, votre livre ; les voiles, votre couverture et votre résumé ; la mer, internet. Reste à déterminer votre cap, votre plan de promo. Mais, avant cela, il vous faut faire quelques réglages.
Tester votre plan de promotion internet
Parler ! parler ! De votre projet de promotion, naturellement ! Vous aurez des encouragements, beaucoup. Bien intentionnés, sûrement.
Mais surtout, vous aurez quelques remarques judicieuses de personnes qui s’y connaissent. C’est celles-là qui vous intéressent. Elles vont vous permettre d’affiner vos actions et d’en tirer le meilleur parti.
Comment faire ?
Il y a vos proches. Il est normal de s’adresser à eux en priorité pour connaître leurs avis. Toutefois, sachez faire la part des choses, comme on dit, et efforcez-vous, donc, de trouver des coachs ou des mentors en dehors de votre cercle habituel.
Pourquoi pas, par exemple, certains membres de votre atelier d’écriture ou de votre « book club« , en qui vous avez confiance, si vous participez à l’un ou l’autre ?
Ou encore, d’une association équivalente ?
Envoyez-leur une première mouture de votre campagne de promotion et de ce que vous allez mettre dans cette campagne. Et là vous allez vous rendre compte, notamment, qu’une belle couverture et un beau résumé, c’est quand même bien pratique.
Vive le « copier-coller » avec le petit mot d’accompagnement personnalisé qui va bien. Ils vont vous dire ce qui marche et ce qui va moins bien. Vous ferez les ajustements sans peine.
Vous voilà désormais bien armé. Prêt à affronter la haute mer sur internet.
3 – Faire parler de son livre sur internet
Pour faire la promotion de son livre sur internet, il faut commencer par définir ses cibles, puis les messages qu’on va leur adresser, le moment où on va le faire et passer à l’action.
Définir le cibles
Quelles peuvent être ces cibles ? Dès qu’on prend le temps d’y réfléchir, on s’aperçoit qu’elles sont très nombreuses. Mais, on peut distinguer plus particulièrement :
- Les contacts enregistrés dans les différents fichiers de ses boîtes mails, téléphoniques ou autres tels que whatsapp ou skype. Souvent, ils se recoupent, mais pas toujours. Un premier travail consiste donc à fusionner tous ces fichiers de contacts et à les organiser par catégories.
- Les « amis » des réseaux sociaux. Entre autres, ceux de Linkedin et de Facebook. Notons que si on veut que ces réseaux soient efficaces, il convient de faire en sorte de répondre régulièrement aux invitations, d’en lancer soi-même tout aussi régulièrement et d’y adresser des posts avec la même régularité. Autrement dit, les réseaux sociaux, ça s’entretient et ça s’anime.
- Les forums d’écriture. Tous ne sont pas très actifs, mais certains le sont. En général, la règle est de lire et de commenter le livre d’un participant et en contrepartie, les autres membres lisent et commentent le vôtre. Les critiques sont souvent formelles, mais elles peuvent donner aussi une bonne idée de la manière dont peut être reçu votre livre. En tout cas, on en parle.
- Le référencement dans des bases de données de livres. En général, le fait d’être enregistré dans une base de données comme Dilicom suffit pour ça. Pour le faire, on peut contacter Cyber Scribe France. Et à partir de là, votre livre va se retrouver sur tous les sites de vente de livres en ligne.
Comme, par exemple, Amazon.fr. Çà fait rêver. Mais, ne rêvez pas trop justement.
Car, pour que ça marche vraiment avec Amazon, il faut que vous acceptiez aussi les conditions d’un partenariat avec Amazon. Et elles peuvent être (très) salées. On peut, également, plus simplement, faire référencer son livre dans bibliothèques gratuites comme celle de CoolLibri.
- Les blogs des influenceurs. C’est sans doute une des meilleures pistes. Faire parvenir son livre à l’animateur ou à l’animatrice de l’un de ces blogs, en général très suivi, c’est avoir l’assurance de bénéficier d’une certaine couverture médiatique si votre livre parvient à leur plaire.
Elaborer ses messages
Quelle que soit sa cible, il convient de veiller à adapter pour chacune le message qui lui est adressé. On n’écrit pas de la même façon à un influenceur, à un réseau d’amis sur Linkedin ou Facebook, à ses contacts mails et encore moins, à ses followers sur Instagram ou Twitter. Il faut tenir compte de leurs spécificités et mettre en avant ce qui dans votre livre peut le mieux les intéresser.
Faire une TTD et un planning
Les actions à mener sont simples, mais nombreuses. Il est, par suite, bien utile de faire une « liste de courses », une liste de « things to do », de choses à faire, pour ne rien oublier. Et de la réactualiser autant que nécessaire. Basique, mais efficace ! Cela d’autant plus, si on lui associe un planning ou un calendrier. On peut même aller jusqu’à construire un rétro-planning.
Autrement dit, on se fixe un objectif à atteindre pour telle date et on détaille, période par période, les opérations à conduire, avant, pour le réaliser à « l’heure dite ».
Passer à l’action
Il faut bien commencer un jour et passer outre à toutes les bonnes raisons pour différer le lancement de son plan de communication sur internet. Dites-vous bien que vous ne serez jamais suffisamment prêt. Mais, une chose est sûre, si vous ne vous lancez pas, vous n’obtiendrez jamais rien.
Alors, dès que vous avez le sentiment d’avoir fait tout ce qu’il y avait à faire, même si ce n’est pas aussi bien que ce que ce que vous auriez aimé, allez-y. Foncez !
4 – Avoir sa propre plateforme web
Un dernier point. Faut-il ou ne faut-il pas créer un site web pour présenter son activité d’écrivain et faire la promotion de son livre sur internet ? Ou plus simplement, faut-il ou non créer une page Facebook spécifique ?
La réponse est simple. Indiscutablement, c’est un plus. Mais, attention, là aussi, il est conseillé d’éviter l’improvisation. En tant qu’auteur inconnu, personne ne peut trouver une telle page ou un tel site sans y être invité quelque part.
Ce « quelque part » se travaille. Ce sont les amis de la page Facebook. C’est le blog associé au site web dont on évalue constamment la qualité du référencement naturel.
C’est ce qu’ont fait et continuent à faire Agnès Martin-Lugand, Aurélie Valognes ou d’autres auteurs, moins connus, mais très organisés, comme Marie Vareille, également présente sur Twitter et Instagram.
En résumé
Avec l’autoédition, on profite pleinement de sa liberté d’auteur. On est libre d’écrire et de présenter son livre comme on le veut. On n’a de compte à rendre personne. Ni à un quelconque comité de lecture, ni à un éditeur autre que soi-même.
Toutefois, si on veut aussi tirer un revenu de ce qu’on écrit, il faut aussi être plus qu’un auteur. Il faut aussi être un homme ou une femme de marketing. Autrement dit, être capable de « sentir » le marché ou le « sens du vent » et d’en profiter.
Pour profiter d’un marché, il faut, entre autres, y assurer la promotion de son produit. En tant qu’auteur auto-édité, une des meilleures façons, sinon la seule, en tout cas, la plus économique, c’est de faire la promotion de son livre sur internet.
Mais, pour que ce soit efficace, il faut avoir les bons outils, sélectionner les bonnes cibles, dire ce qu’il faut et s’organiser pour que ça marche. Et, si tout va bien, au bout du bout, il y a le plaisir de pouvoir vivre de ce qu’on aime.
Merci pour cet article très intéressant. La promotion sur internet est primordiale en effet mais il faut oser le faire ce qui n’est pas toujours facile.
Avec plaisir Fanny,
En effet, pas toujours évident de se lancer.
Bonne continuation à vous.
Merci beaucoup pour cette précieuse mise au point et la feuille de route. J’ai eu l’occasion d’alerter mes clients : s’auto-éditer est une porte grande-grande ouverte – super ! – et qui demande de faire aussi le travail qu’un éditeur assumerait : promouvoir son livre ! … une autre étape, peut-être difficile mais aussi très intéressante !
Bonjour Marie,
Et merci pour votre commentaire.
Une étape délicate en effet que la promotion de son livre, mais potentiellement très enrichissante !
Bonjour,
Je vous fais part de mon expérience d’auto-edition.
Il y a un an et demi j’ai auto-édité un petit livre intitulé « Elle me disait », une fiction avec pour arrière-plan des aphorismes mis sur Twitter (140 caractères). Auteur avec pseudonyme : Adrien Walpole.
Le tout m’a coûté 820 euros. J’ai fait moi-même la mise en page et choisi la couverture sans photo (avec ISBN). Avec mes abonné(e)s de blog (13 ans d’âge) et mon compte Twitter (7000 abonné(e)s, j’ai pu vendre 106 exemplaires (il m’en reste 24 ! – que vous pouvez commander encore :-). Chaque exemplaire est au prix de 13 euros : payable par chèque ou par Paypal.
J’ai créé un blog pour faire la promotion de ce livre. C’est indispensable pour la pub !
Au total : sur les 13 euros, ôtez 3 euros pour l’envoi + achat d’enveloppes soit 10 euros. Multiplié par 106 exemplaires = 1060 euros. J’ai donc pu facilement rembourser mon imprimeur et suis gagnant de : 1060 – 820 = 240 euros que je vais réinvestir dans un second livre.
Dans les années 1980-2000 j’avais publié 5 livres (en Suisse et en France) dans des Maisons d’edition correctes mais, hélas, elles ot fermées depuis. Me remettant à écrire et à solliciter (en vain)des Maisons actuelles, je me suis rendu compte que 5 livres publiés ne comptent pour rien. Comme j’en avais marre de recevoir des refus par lettre-type (mes romans ot-ils seulement été lus ?), j’ai dépensé bcp pour des manuscrits-papiers à envoyer… et à récupérer (souvent en mauvais état) j’ai renoncé à continuer.
Dernièrement, L’Harmattan m’a pris mon livre mais en lisant leur contrat draconien je les ai envoyés paître !
Voilà c’est juste un témoignage.
Bonne chance à tous et toutes.
Bonjour,
Et merci beaucoup Adrien pour votre témoignage ! 🙂
Bonne continuation à vous.
bonjour. J’ai été éditée pour mon premier ouvrage « Mère, ce cœur à l’envers » par la Maison Bookenvol. Ce livre est sortie en novembre 2020. Cette petite maison d’édition, à compte d’auteurs a tenu ses engagements. Belle couverture et impression de qualité. Le référencement a bien été réalisé (Dilicom, Hachette Livre, Fnac, Cultura, Amazon etc) toutefois mon ouvrage est disponible sur commande chez tous ces diffuseurs.(sans présentiel sur les tables). En trois mois le bouche à oreille a plutôt bien fonctionné pour la diffusion et des dizaines de témoignages très touchants et bienveillants saluent mon écrit. C’est encourageant et je souhaiterais diffuser plus largement mon livre. La solution WEB est séduisante mais je ne maîtrise pas du tout cet outil et je crains les réseaux sociaux. Pouvez-vous me conseiller? Avez-vous des conseils pour contacter des « influenceurs » littéraires? Edith
Bonjour Edith,
Merci pour votre commentaire, et bravo pour ce petit succès ! Vous trouverez dans cet article plusieurs pistes quant à la diffusion de votre ouvrage.
Pour ce qui est des influenceurs littéraires, je ne saurais que trop vous conseiller la plateforme Instagram qui est celle qui offre selon moi le plus de visibilité à l’heure actuelle. Il ne sera pas difficile de trouver les influenceurs souhaités avec quelques hashtags, après quoi vous pourrez les contacter directement par message via le réseau social, soit par mail si celui-ci est indiqué dans leur « bio ».
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions !