Comment diffuser un livre, c’est une question que se pose tout auteur à un moment ou à un autre. Tout ou presque. Car, elle concerne principalement les auteurs à faible tirage et les auteurs autoédités.

Autrement dit, la plupart des auteurs. Car, le très petit nombre d’auteurs à succès n’est pas vraiment poussé à s’y intéresser. Sauf, s’ils sont curieux. Or, un livre rapportera ou non quelque chose à son auteur selon les modalités de sa diffusion.

La Palice ou O.L Barenton n’auraient pas mieux dit, si on leur avait demandé leur avis à ce sujet. Notez bien qu’on parle de diffusion et non pas de distribution. On reviendra sur ce qui différencie l’une de l’autre.

Soyons clair, si en tant qu’auteur, vous voulez  gagner de l’argent avec le livre que vous avez écrit, il va falloir que vous vous occupiez sérieusement de sa diffusion. Et pas simplement vous poser la question de savoir comment ça se passe.

Diffusion et distribution sont les deux mamelles qui alimentent l’édition

Ce n’est la peine de tourner autour du pot. Si vous voulez tirer des revenus de ce que vous écrivez, il ne faut pas vous contenter d’être publié. Certes, ce n’est déjà pas si mal.

Et beaucoup d’auteurs s’en contentent. Très légitimement, car leur ambition n’est pas de vivre ou de mieux vivre, grâce à leur plume, mais d’avoir le plaisir de tenir, enfin, entre leurs mains ce qu’ils ont passé tant de temps à rédiger. Supposons donc que vouliez tirer quelques revenus de ce que vous écrivez, c’est non seulement enviable, mais c’est aussi tout à fait possible.

En commençant par bien comprendre comment on fait pour diffuser un livre. 

Diffuser un livre, ce n’est pas le distribuer

Qu’est-ce que c’est que diffuser un livre ?

Habituellement, on considère que les deux verbes sont interchangeables et qu’en utilisant l’un ou l’autre, on parle de la même chose. Eh bien, non ! Chaque verbe renvoie à une série d’opérations qui traitent du même sujet, mais qui n’ont pas du tout le même objet.

Mais, alors pas du tout ! Voyons ce qu’en dit le SNE, le Syndicat National de l’Edition : 

La diffusion désigne l’ensemble des opérations commerciales et marketing mises en œuvre par les éditeurs dans les différents réseaux de vente. 

Le SNE précise aimablement que :

Entre 4 et 7 % du prix de vente du livre revient au diffuseur.

Et là, si vous êtes un auteur, encore novice, ce qui est le cas de la plupart des auteurs, vous devez être étonné. Comment l’éditeur n’est pas le diffuseur ! Exactement.

En effet, la diffusion d’un ouvrage, quel qu’il soit, est assuré en France, la plupart du temps, par une société spécialisée. Et, même, par l’une des 5 sociétés qui réalisent, à elles seules, 80 % de la diffusion des livres.

Ajoutons qu’en plus certains éditeurs sont mieux servis que d’autres, car ces sociétés sont des filiales de gros éditeurs comme Le Seuil, Gallimard, Flammarion ou Hachette. En bref, très rares sont les éditeurs à avoir leurs propres moyens de diffuser les ouvrages qu’ils publient.

Qu’est-ce que c’est donc que distribuer un livre ?

Voyons ce qu’en disent des spécialistes bien informés du marché de l’édition :

La distribution désigne l’ensemble des opérations liées à l’acheminement du livre de son lieu de fabrication au point de vente ; librairies, grandes surfaces ; ou au client final, c’est-à-dire l’acheteur. 

Autrement dit, c’est de la logistique, du suivi de commande et de la comptabilité. Pas du marketing ou de la promotion des ventes. Et vous allez, à nouveau, être étonnés, mais ce n’est pas l’éditeur qui joue ce rôle de distributeur, mais, en général, l’un des 5 diffuseurs vus plus haut.

Lequel fait évidemment, aussi, payer à l’éditeur cet autre service. 

Vous l’aurez compris, un éditeur, surtout quand il est petit, et encore plus un auto-éditeur, a bien peu de chances d’obtenir de la part de ces mastodontes des conditions favorables pour distribuer, et encore moins, pour diffuser, un livre qu’il vient de publier. Si tant est même qu’il parvienne à les intéresser. 

Alors à quoi ça sert de se chercher un éditeur ? Bonne question. Mais, c’est bien sûr, à vous mettre, une fois publié et si on croit en vous ; en votre valeur commerciale, s’entend ; dans les « tuyaux » du petit groupe de diffuseurs-distributeurs. 

De ce fait, autant chercher à savoir que faire pour s’organiser et réussir à diffuser son livre par soi-même. 

S’organiser pour diffuser un livre qu’on vient de publier 

Sans passer par les majors. Laissons parler Dante qui après avoir discuté avec Virgile, dans la Divine Comédie, arrive devant la porte de l’Enfer :

Lasciate ogni speranza, voi ch’entrate

Pas besoin de traduction pour comprendre le sens de l’avertissement. C’est ce que ressent tout auteur auto édité ou petit éditeur qui a le courage ou l’inconscience de frapper à la porte de l’une de ces grandes sociétés monopolistiques. Mais, fort heureusement, on peut faire autrement.

Référencer son livre sur Internet

Et pourquoi pas commencer par référencer son livre sur internet ? Ce n’est pas si compliqué. Les plateformes ne manquent pas. Citons en quelques-unes : Amazon, Fnac, Cultura, Chapitre et bien d’autres.

Chacune avec ses spécificités propres. Et si vous publiez votre livre en autoédition, via une plateforme comme CoolLibri, n’oubliez pas d’y soigner votre présence dans sa bibliothèque gratuite. 

A vrai dire, quand vous commencez à regarder ce que vous pouvez faire pour promouvoir votre livre sur internet et rendre votre livre plus visible pour les lecteurs potentiels, vous n’allez pas tarder à être assailli par une foule d’idées et d’actions à entreprendre. Il vous faut donc faire des choix, hiérarchiser vos priorités, élaborer vos messages et vous doter d’un tableau de bord. Ah ! le tableau de bord !

Indispensable pour qui veut conduire avec efficacité son entreprise ! Cela vous choque ? Peut-être et on peut le comprendre. Mais, dites-vous bien qu’organiser la diffusion de son livre, ça fonctionne comme une entreprise.

Participer à des séances de dédicaces, des salons, des concours ou des forums d’écriture

Les occasions de faire parler de soi et de présenter son livre ne manquent pas non plus. A certains moments, il n’y a que l’embarras du choix entre vos séances de dédicaces, vos salons du livre préférés, les concours d’écriture où vous avez décidé de participer et les forums d’écriture dont vous voulez  devenir membre. 

C’est là qu’il est utile de se construire un plan marketing et de promotion commerciale. Toujours, l’exemple de l’entreprise. Mais, bien sûr, il n’est pas utile de faire comme si vous deviez élaborer et mettre en pratique celui de la dernière crème anti-rides de chez l’Oréal.

Sachez rester simple et pratique. De toute façon, votre budget prévisionnel pour financer tout ça, aura tôt fait de vous ramener à la raison.

Mais, c’est aussi l’occasion de trouver de nouvelles ressources pour l’équilibrer. 

Ah, et puis, quelques avis et commentaires de lecteurs, ça aide bien. Vous savez, le fameux « vu à la télé« . Mais, soyez rassuré. Vous n’êtes absolument pas obligé de les attendre. Ni de passer à la télé. Vous pouvez, tout bonnement, les susciter à partir de vos rencontres et de vos fichiers.

Faire de la pub

Et pourquoi pas faire aussi sa pub ? Entre le summum d’une campagne publicitaire à la manière d’un constructeur automobile et le degré zéro d’une campagne réduite à un bouche à oreille familial, il y a de la marge pour faire quelque chose qui puisse booster un tant soit peu les ventes d’un livre.

Faire une page auteur sur Facebook avec la couverture de son livre comme illustration n’est ni compliqué, ni coûteux. Y ajouter quelques bannières ad hoc, non plus. Vous pouvez aussi faire faire un certain nombre de marque-pages et les mettre en distribution libre dans les librairies où vous avez l’habitude d’aller.

Pour commencer, bien sûr. Bref, ce ne sont pas les idées qui vont vous manquer quand vous allez commencer à y réfléchir à fond. 

Déléguer la diffusion de son livre à un prestataire de services

On n’est jamais mieux servi que par soi-même, dit le dicton. Sauf que lorsqu’on fait le décompte du temps passé, des frais engagés et des recettes finalement générées, on se dit qu’après tout, autant faire appel à un prestataire spécialisé comme, par exemple, Spreadboek, qui ne fait que ça et, en plus, qui peut aussi s’occuper de distribution.  

Bien évidemment, il n’est pas le seul. Il est donc recommandé de comparer les offres des uns et des autres. Ce qui n’est pas toujours simple, car il faut comparer ce qui est comparable. Il faut, notamment, apprendre à jongler entre les formules proposées ; la moins chère n’étant pas nécessairement avantageuse ; et avec ce qu’on est capable de faire sans effort particulier. 

En résumé :  pour être lu, il faut être vu.   

C’est un principe que vous avez déjà rencontré quand vous avez conçu la couverture de votre livre. Ou du moins que vous auriez dû rencontrer, si ce n’a pas été le cas et si vous avez eu tendance à négliger cet aspect de votre livre. N’oubliez pas, un livre est aussi un objet et le lecteur est naturellement attiré par sa couverture.

On peut même considérer qu’une couverture est la toute première étape de la diffusion d’un livre. 

Après avoir consenti de gros efforts pour faire une superbe couverture pour votre livre, ce serait dommage d’en rester là et de ne pas faire le maximum pour qu’on puisse le voir le plus largement possible. Le référencement de votre livre sur internet, son exposition sur une table de dédicaces, le bandeau publicitaire ou le marque-page qui  en reprend le titre et la couverture, par exemple, sont autant de procédés faits pour accroître sa diffusion. 

Et, puis, si vraiment vous ne vous sentez pas fait pour mener de front toutes ces actions, vous pouvez aussi les déléguer à un prestataire de services spécialisés dans la diffusion de livres autoédités ou publiés par de petits éditeurs.