A l’heure d’internet et de l’accès facile à une masse considérable d’informations, chercher à se constituer une bibliothèque idéale peut sembler totalement incongru et inutile. Première question inévitable donc, quand on y pense, c’est de se demander à quoi une telle bibliothèque peut bien servir. A supposer, qu’après réflexion, on se dise que c’est sans aucun doute une excellente idée, reste, naturellement, à savoir comment on peut faire.

D’où la question suivante, également inévitable : y-a-t-il des bibliothèques idéales toutes faites entre lesquelles il n’y a plus qu’à choisir ou faut-il surtout se demander de quoi on a besoin en tant que lecteur ? Comme souvent, la réponse se situe entre les deux et, grande nouveauté, l’autoédition peut y jouer un rôle de première importance.

 

A quoi sert une bibliothèque idéale ? 

Définition d’une bibliothèque idéale

Une bibliothèque idéale est une bibliothèque qui rassemble tous les ouvrages d’une thématique. C’est ce que disent certains auteurs. Ce qui n’est évidemment pas très pratique, si l’on a simplement l’ambition de se constituer une bibliothèque pour soi-même.

Définition d'une bibliothèque idéale
Définition d’une bibliothèque idéale

De ce point de vue, une bibliothèque idéale, c’est d’abord et avant tout une bibliothèque qui rassemble un nombre limité d’ouvrages de référence. Et, ajoutons-le, pour soi-même.

 

 

C’est quoi une bibliothèque idéale pour soi-même ?

Si l’objectif est de se constituer une bibliothèque idéale pour soi-même, une des meilleures façons de faire pour établir la liste des ouvrages qui vont la composer est de se poser la question de savoir lesquels seraient sélectionnés s’il ne fallait en sélectionner que 200, 100, 10 ou 1. C’est sur cette base ludique que sont établies la plupart des listes proposées, par exemple, sur internet.

 

Exemple de liste pour constituer une bibliothèque idéale

C’est une de ces listes que propose le site spécialisé letournepage sous le titre 200 livres à emporter sur une liste déserte. A noter qu’il s’agit essentiellement de romans dont les auteurs vont du XVIIème au XXIème siècle.

Outre son étendue, elle a la particularité de mêler tous les genres de la littérature et de ne s’intéresser qu’à la littérature. De sorte que son panorama littéraire est sans doute un des plus complets. 

On y trouve donc aussi bien des romans classiques comme La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, que des romans sociaux comme Nana d’Emile Zola, des romans de science-fiction comme Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, de l’héroic fantasy avec Le seigneur des anneaux de J.R.R Tolkien ou encore des romans contemporains récents comme Une vie française de Jean-Paul Dubois. 

Cela dit, se constituer une bibliothèque idéale avec uniquement des ouvrages jugés incontournables d’un genre littéraire, est-ce vraiment comme ça qu’on se fait une telle bibliothèque ?

 

Principe de base pour constituer sa bibliothèque idéale

A notre avis, Non. Pourquoi ? Pour répondre à cette question, il faut en revenir aux fondamentaux. Et notamment à la question de savoir pourquoi on lit. D’une manière générale, quel que soit le genre littéraire qu’on affectionne, on lit pour tirer des leçons de qu’on lit, consciemment ou inconsciemment.

Dès lors, on comprend qu’on n’a pas besoin des mêmes leçons suivant les différents moments ou âges de la vie et qu’il y a de fortes chances pour que ce qu’on lit soit extrêmement varié.  

 

Principe de base pour constituer sa bibliothèque idéale
Principe de base pour constituer sa bibliothèque idéale

 

De ce fait, on ne constitue pas une bibliothèque pour répondre « juste » aux questions d’un quizz télévisé ou épater la galerie en montrant qu’on a au moins lu la jaquette du dernier prix Goncourt, mais pour répondre à une attente, cent pour cent personnelle.

On peut donc trouver sur les rayons d’une bibliothèque idéale pour soi, des livres dont aucun critique littéraire ne voudrait parler parce qu’ils ne correspondent plus, ou pas, à l’air du temps. Ce qui laisse toutes leurs chances à des ouvrages restés dans l’ombre ou passés de mode. 

Le principe de base qui doit guider toute personne voulant se constituer sa bibliothèque idéale est donc le plaisir de la lecture. D’évidence, un livre qui tombe des mains au bout de quelques pages ne procure aucun plaisir. Inutile de chercher à persévérer. Il y en a plein d’autres qui n’attendent que les lecteurs pour rendre le service pour lequel ils ont été écrit : raconter une histoire qui aide à mieux diriger sa vie

 

Comment se constituer une bibliothèque idéale ?

Le principe qui vient d’être exposé est éminemment libérateur. Nul besoin de rendre compte à qui que ce soit de ses lectures, sinon à soi-même. Nul besoin de chercher à être savant, ou original. Ce qui compte, c’est la seule satisfaction personnelle.

Et, comme pour l’alimentation, il y a des plats qu’on aime et d’autres qu’on n’aime pas. En général, dans ce domaine, quand on oublie de s’écouter, c’est plutôt désastreux. Même chose pour les livres. La nourriture est différente, mais les effets physiologiques de l’une et de l’autre sont comparables.

 

Comment se constituer une bibliothèque idéale ?
Comment se constituer une bibliothèque idéale ?

 

Cependant, comment faire quand on est néophyte et qu’on veut aller au-delà de ses limites habituelles et dépasser le cadre de ses lectures courantes. C’est là que les listes peuvent être une source d’inspiration. Mais, uniquement, faut-il le souligner.

 

Trouver des listes d’ouvrages jugés incontournables

On peut aller sur internet et demander à Mr Google ce qu’il en pense en lui faisant la requête « bibliothèque idéale« . Comme il est facile de le constater, il n’est pas à court d’idées. C’est là qu’on a trouvé la liste, au parfum d’aventures, de Tournepage.com qu’on aurait tout aussi bien pu remplacer par les 100 livres de la bibliothèque idéale de Télérama dont on peut admirer, au passage, le messianisme.

Mais sans passer par Mr Google, on peut aussi cliquer directement sur la liste spécialisée des meilleurs classiques de la littérature française, des meilleurs thrillers psychologiques, des meilleurs romans de science-fiction ou encore des meilleurs polars, répertoriée par un site comme CoolLibri. Sans même parler des pépites qu’on peut également trouver dans sa bibliothèque en ligne accessible gratuitement. 

 

Trouver des listes d'ouvrages jugés incontournables
Trouver des listes d’ouvrages jugés incontournables

 

Naturellement, on peut se rendre tout simplement chez son libraire habituel et demander ce qu’il en pense. Il serait bien étonnant qu’il ne se lance pas dans un long discours pour vanter les mérites de ses auteurs préférés. Ce qui, avouons-le, n’est pas exactement ce qu’on lui demande, mais qui est, malgré tout, extrêmement sympathique.

Reste quelques ouvrages spécialisés rédigés par des écrivains reconnus comme le livre de Raymond Queneau intitulé, on ne peut plus clairement, « Pour une bibliothèque idéale ». Ou encore celui, utopique, de Jorge Luis Borges intitulé « La bibliothèque de Babel », dont se sont inspirés les concepteurs de la bibliothèque universelle, pour le coup très concrets, libraryofbabel.info

Citons enfin les choix youtubés de quelques grands critiques littéraires comme ceux de François Busnel

 

Aller vers les ténors intemporels 

Qu’on prenne les uns ou les autres, le risque est grand de crouler sous les informations et finalement de ne plus savoir qui ou quoi choisir. Au-delà du goût propre à chacun qui est un indéniable guide pour choisir les livres de sa bibliothèque idéale, on peut aussi faire confiance à ces ouvrages et à ces auteurs, dits classiques, qui ont traversé le temps et qui, de ce fait, ont acquis une sorte d’intemporalité. 

Pour être plus précis, on peut encore suivre le conseil que donnait Thomas Carlyle (1795-1881) dans sa célèbre lettre à un jeune homme sur le choix de ses lectures

Tous les livres ne sont, à vrai dire, que l’histoire des hommes qui ont vécu, l’histoire de leurs pensées, de leurs actions ; c’est à cet enseignement qu’aboutissent, en définitive, les lectures, de quelque nature qu’elles soient. 

 

Lire des livres d’histoire

Et il ajoutait, en conclusion :

En ce sens, on peut recommander les livres d’histoire proprement dit comme la base de l’étude de tous les autres livres, comme le préliminaire de tout ce que nous avons à espérer d’y trouver utile.

Beaucoup de grands auteurs classiques, dans ce domaine ou dans d’autres, peuvent être rangés dans la catégorie des auteurs d’ouvrages intemporels. C’est rarement le cas des écrits récents ou contemporains. C’est pourquoi, on aime avoir les premiers sous la main pour les lire et les relire et ne pas s’encombrer de la plupart des autres. Ils feront le bonheur de la boîte à livres la plus proche.

On se rend compte, souvent, que ce qu’on y a trouvé de bien à une première lecture est différent de ce qu’on en a retenu à une seconde. C’est ça la magie des grands auteurs. Quant aux seconds, c’est étonnant comme ils peuvent être vite oubliés ! Même si on a eu beaucoup de plaisir à les lire.

En fait ; osons la comparaison ; il en est de même des livres et des vins. Comme les amateurs de bons vins le savent, seul le temps permet de les bonifier. Et, petit auteur deviendra grand s’il prend la peine d’écrire une histoire qui fasse plus que se tenir et qui aide ses lecteurs à devenir meilleurs.

 

Rôle de première importance de l’autoédition 

Lire et relire

Bon, tout cela, c’est très bien, mais pourquoi avoir tous les livres qu’on aime chez soi. La réponse est dans la question. Un livre est un être vivant. En tout cas, il parle constamment à ses lecteurs. S’arrêter devant les livres posés sur les rayonnages d’une bibliothèque, c’est entendre les voix amicales de chacun d’entre eux. 

Ce qui suppose, bien évidemment, qu’ils ne soient pas là uniquement pour la déco. Auquel cas, ils ne peuvent être que muets. Donc, pour entendre toutes ces voix, il faut avoir lu et relu les livres de sa bibliothèque. A son rythme.

La lecture d’un livre d’une bibliothèque idéale n’est pas un travail. Rappelons que le mot travail, vient du mot latin, tripalium, dont le sens renvoie à un instrument de torture. Non, la lecture est nécessairement un plaisir quand on a le sentiment qu’elle aide à s’améliorer et à progresser. 

 

Comment lire ?

Par conséquent, la lecture d’un livre de bibliothèque idéale se médite page à page. Et, elle peut s’abandonner un moment au profit d’une autre qu’elle a inspirée. Et ainsi de suite.  De livre en livre, de page en page, de dialogue intérieur en dialogue intérieur, se construit alors une personnalité digne des auteurs humanistes originels. Ceux de la Renaissance, comme, entre autres, Montaigne et Erasme, ou encore de  l’Antiquité, comme, entre autres aussi, Plutarque ou Homère

Mais, se contenter de lire ne suffit pas, si on veut lire avec profit.

 

Annoter ou prendre des notes ? 

Si on ne garde pas la trace de ses lectures, on a vite fait de les oublier. C’est ainsi. C’est en écrivant ce qu’on ressent que ça marque et qu’on progresse.

Pour ça, on peut procéder de deux façons. Soit en écrivant au crayon papier sur les marges des livres qu’on lit, soit en prenant des notes, à part, sur un cahier ou un fichier spécial.

 

c'est en écrivant ce qu'on ressent que ça marque et qu'on progresse
c’est en écrivant ce qu’on ressent que ça marque et qu’on progresse

 

C’est en écrivant ce qu’on ressent que ça marque et qu’on progresse

 

Le première méthode a l’avantage d’être immédiatement accessible lors des lectures successives. La seconde de préserver le livre et de faciliter la rédaction de réflexions plus soutenues susceptibles d’être réunies dans un ouvrage autoédité.

 

Soutenir son développement personnel

C’est là que l’autoédition se révèle être un outil remarquable de développement personnel. En effet, nul besoin de coach, de séminaire, de guide tout fait, mais des livres intemporels qu’on prend le temps de lire et de déguster, page à page. Puis, vient le plaisir de rassembler ses notes dans un bel ouvrage autoédité. 

Qu’on peut, le cas échéant, offrir.  Sans s’occuper d’obtenir l’aval d’un éditeur soucieux, surtout, d’assurer ses ventes.  Et, finalement, l’annoter pour soi-même. Encore et encore. 

C’est ainsi qu’on peut continuer à progresser sur la voie humaniste ouverte par les grands auteurs des siècles passés et devenir meilleur. Ce qui, assurément, ne peut qu’être l’objectif de toute recherche ou engagement.

 

En résumé :

Une bibliothèque idéale est un élément indispensable à la construction de soi. Le principe de base qui doit guider sa constitution est fondé sur le plaisir de lire. Ce plaisir est intimement lié au profit qu’un lecteur retire réellement de sa lecture.  C’est ce profit qui l’aide à se construire et à s’améliorer.

Et, au moins, à rester en bonne santé, si on en croit les spécialistes !

 

Efficacité des livres intemporels

De ce fait, certains livres, qu’on peut qualifier d’intemporels, sont plus efficaces que d’autres, plus commerciaux. En effet, ils peuvent satisfaire réellement l’attente d’un lecteur soucieux de se perfectionner de manière humaniste. 

Or, ce profit est d’autant plus percutant que les indispensables notes et annotations qui accompagnent une lecture peuvent être formalisées. Et, notamment, rassemblées dans un livre autoédité Ce qui est, aujourd’hui, à la portée de tout un chacun. Alors, autant en profiter aussi !

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