Trouver un illustrateur comme Gustave Doré, Georges Villa, Maximilien Vox, Mucha, Raoul Dufy, Bardone, Aïzpiri et combien d’autres, vous savez faire ? Ce sont des illustrateurs, des graveurs, des peintres, qui ont fait des livres, qu’on leur a confiés, de vraies œuvres d’art. Par exemple, un exemplaire du récit de Françoise Sagan, intitulé Toxique, écrit en 1957 et illustré par Bernard Buffet, se vend, aujourd’hui, près de 100 euros, dans son édition de 1964, chez Julliard.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Hé bien que des illustrations bien choisies, bien réalisées, bien mises en pages, avec le bon code couleur, CMJN et non RVB, sans même parler de la signification des couleurs, sont des facteurs qui influencent positivement les lecteurs au moment où ils décident d’acheter un livre.
Et quand on parle d’illustrations, il ne s’agit pas seulement de couverture, mais aussi de pages intérieures, voire même, de typographie.
Alors, comment s’y prendre pour bénéficier de l’effet illustrations pour son livre ?
Pourquoi illustrer un livre ?
Revenons, tout d’abord, sur le pourquoi des choses. On comprend que pendant toute l’écriture de son texte, l’auteur n’ait pensé qu’à son texte, à sa qualité et, certes pas, à trouver un illustrateur. A juste titre, il considère que c’est la qualité d’écriture que le lecteur recherche avant tout. Sans aucun doute, mais encore faut-il que ce lecteur parvienne à le trouver. Et là, c’est galère !
Rien que pour la rentrée littéraire de l’automne 2020, on répertorie pas moins de 980 nouveaux romans publiés entre le mois d’août et le mois d’octobre, par l’une ou l’autre des maisons d’édition actives. Si on voulait tous les lire, puisque tous sont de qualité et passés sous les fourches caudines des comités de lecture, il faudrait en lire plus de 3 par jour pendant un an.
La concurrence est donc rude. Très rude, même. Souvent, désespérante. Un texte dans lequel on a mis tout son cœur, qu’on a lu et relu, avec un plaisir chaque fois renouvelé, pour lequel on a reçu les félicitations de son entourage ou de ses lecteurs bêta, ne trouve néanmoins pas son public.
Pour éviter, ce genre de désappointement, il est certain qu’il faut savoir tout mettre en œuvre pour attirer l’attention des lecteurs potentiels sur le merveilleux livre qu’on a écrit pour eux. Et, là, il n’y a pas photo. De bonnes illustrations, ça aide. Et, donc, savoir trouver un bon illustrateur, aussi.
Exemples donnés par Michel Onfray et Amélie Nothomb
Même des auteurs chevronnés et très connus, y accordent un soin particulier. Il suffit de voir la couverture du dernier ouvrage de Michel Onfray, publié par Grasset, « La résistance au nihilisme : contre histoire de la philosophie« . Sujet, naturellement peu commode et troisième tome de sa trilogie, commencée avec « La pensée post-nazie ». Mais, quelles belles couvertures !
Elles sont toutes trois l’œuvre de Philippe Ramette. Quant à Amélie Nothomb, autre auteur tout aussi célèbre, publiée depuis ses débuts chez Albin Michel : même soin apportée à la couverture. Et qu’observe-t-on, chez l’un comme chez l’autre ?
Outre le fait que les couvertures font l’objet d’un traitement très attentif, alors même qu’on pourrait penser que ces auteurs n’en ont pas besoin, compte tenu de leur notoriété, elles ont toutes un air de famille qui exprime l’identité visuelle de l’auteur et de ses écrits.
Image de profondeur pour Michel Onfray. Autoportraits, sous différents angles, pour les trois dernières parutions d’Amélie Nothomb : « Les prénoms épicènes », « Soif' » et « Les aérostats ».
Autrement dit : pour être lu, un texte a besoin d’être vu.
Ce qui suppose d’avoir pris le temps de travailler la couverture et la mise en page de son livre. Et, donc, d’avoir su trouver un bon illustrateur, ou à défaut, un bon logiciel spécialisé.
Comment illustrer un livre au moindre coût
On comprend que lorsqu’on débute ou qu’on est très peu connu, en tant qu’auteur autoédité ou auteur édité par une petite maison d’édition, les moyens fassent défaut. Dans ces conditions, trouver un illustrateur comme Philippe Ramette, ou un photographe comme Jean-Baptiste Mondino, le photographe d’Amélie Nothomb, apparaît totalement hors de portée.
Cependant, fort heureusement, on peut faire bien des choses dans ce domaine, sans que cela coûte le moindre centime d’euro. Ne serait-ce qu’en réfléchissant à sa police de caractères. Sans sérif ou sans empattement, par exemple. L’idéal pour le numérique. Mais, il y faut quand même un peu plus d’attention. Appelons ça, plus communément, de « l’huile de coude ». Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
Word
A commencer par celles que propose le logiciel Word, intégré dans le pack Office 365 de Microsoft. Après avoir ouvert le logiciel, vous pouvez vous contenter de personnaliser les modèles proposés pour un livret ou insérer, à partir d’un document vierge, les éléments, photo et texte, qui vont constituer votre couverture. C’est simple, pratique et ne demande pas d’efforts particuliers. Mais, ne vous attendez pas à faire des miracles.
Ce qui renvoie à la question suivante : avant de vous lancer dans la conception de la couverture de votre livre, avez-vous pris le temps de bien réfléchir à ce que vous vouliez réellement obtenir ?
Si votre livre est destiné, par exemple, à un public restreint, amical ou professionnel, pas besoin de chercher à faire des miracles. Ce pourrait même être, dans certains cas, contre-productif. On pourrait y voir trop d’attention consacrée à la forme et pas assez au fond.
Paint.net, Photoshop, Gimp ou adobe spark
Par contre, si votre ambition est de vous adresser à un public élargi et de vendre votre livre, il va vous falloir passer à un cran au-dessus. Plusieurs logiciels peuvent vous y aider, tels que : Paint.net, Photoshop, Gimp ou adobe spark.
Ces logiciels spécialisés et d’autres du même type sont facilement accessibles via internet et leur utilisation est, en général, entièrement gratuite.
Si on prend le cas d’adobe spark, par exemple, ses concepteurs le définissent comme :
Une puissante plate-forme de conception en ligne qui vous permet de garder la maîtrise du processus de création. Elle vous offre un résultat professionnel, tout en restant extrêmement facile à utiliser. En bref, c’est un générateur gratuit de couvertures de livres.
Il suffit de se rendre sur le site web d’adobe spark et de choisir son modèle de couverture parmi tous ceux qui sont proposés, puis de le personnaliser. La palette offerte est beaucoup plus riche que celle de Word.
Toutefois, si vous avez un projet d’autoédition déjà bien avancé, autant vous appuyer sur le logiciel proposé par le site d’autoédition, comme le fait, par exemple, gratuitement, le site web CoolLibri.
CoolLibri
Ainsi que le site web CoolLibri le précise :
A l’aide d’in logiciel gratuit, vous pourrez personnaliser tous les modèles que l’on vous propose. C’est simple et rapide.
C’est un bon compromis entre les différentes possibilités existantes. Il combine des modèles de couverture de qualité ; plus de 300 photos libres de droit sont disponibles ; et leur intégration immédiate dans le projet éditorial. Cela réduit d’autant le nombre d’opérations à faire et facilite grandement leur mise aux normes de l’imprimeur.
Rappelons que l’imprimeur, dont CoolLibri est la marque, est un imprimeur professionnel français, disposant d’un plateau technique dernier cri et certifié, aussi bien ISO que Imprim’vert.
Et pourquoi ne pas demander l’aide d’un graphiste professionnel ?
Bon, vous êtes maintenant convaincu de l’importance des illustrations et des images pour valoriser votre texte. Vous avez regardé Word et ce que propose ce logiciel vous parait insuffisant par rapport à ce que vous voulez faire. Vous vous êtes alors penché sur des logiciels comme Gimp ou Adobe Spark. Cela vous semble simple et c’est gratuit. Mais, il faut quand même faire l’effort de s’approprier le logiciel choisi. C’est plus facile d’écrire, ça fait vraiment sens pour vous, et c’est beaucoup plus intéressant. Après tout, n’est pas graphiste qui veut.
Et, justement, pourquoi ne pas demander l’aide à un graphiste professionnel ? Ce n’est évidemment pas gratuit. Mais, pourquoi ne pas réviser son budget en fonction de ses objectifs et chercher la meilleure formule de financement ?
Les quatre façons de trouver un bon illustrateur
Au fond, il y a quatre façons de trouver un bon illustrateur pour son livre :
- Vous pouvez commencer par demander un devis à une agence de communication spécialisée dans la création graphique. Par courriel ou tout autre moyen. On peut, notamment, en avoir facilement une liste en lançant une recherche sur internet. Attention, si le prix est certes un élément déterminant, la proximité géographique en est aussi un autre.
- Autre manière de procéder : la prise de contact directe avec un illustrateur ou un photographe freelance. Dans ce cas, il suffit de se rapprocher, par exemple, de photographes habitués à faire des couvertures de livres, tels que Philippe Ramette, déjà cité, Quentin Bertoux ou encore Thomas Jorion et de négocier auprès d’eux la cession de leurs droits sur la photo ou l’illustration de votre choix. Créativité garantie ! Comme on peut le voir sur leurs sites respectifs.
- Et, si on n’a aucun nom d’illustrateur en tête, on peut aller sur des sites web spécialisés, comme Malt ou Graphistesonline. Le premier fournit une liste de graphistes freelances susceptibles de vous plaire, le second soumet votre projet à des graphistes que ça peut intéresser. Hors mis le fait d’être des plateformes spécialisées dans la mise en contact avec des graphistes professionnels, leur approche est radicalement différente.
- Mais, l’ensemble de ces démarches peut, au bout du bout, devenir fastidieux. D’autant que, finalement, si on s’adresse, par exemple, au bon site web d’autoédition, on peut aussi bénéficier de l’accompagnement de graphistes freelance présélectionnés. Ces derniers sont donc d’emblée tout trouvés.
En résumé
Un texte, si bien écrit soit-il, a besoin d’être bien illustré pour être lu le plus possible. De ce point de vue, la conception et la réalisation de la couverture du livre sont essentielles. Et, encore plus pour éditer un recueil de poésie ou faire un manuel scolaire. On peut faire cette illustration par soi-même. De nombreux logiciels existent. Du plus simple, comme Word, au plus élaboré, comme Gimp. On peut s’en tenir aussi au logiciel gratuit fourni par un site d’autoédition comme CoolLibri.
Malgré tout, cette approche peut être assez fastidieuse. Reste alors la solution de faire appel directement à des graphistes professionnels. De fait, le design graphique est un métier et les graphistes professionnels ont validé leurs compétences et leurs connaissances en la matière après plusieurs années de formation et une solide expérience en agence ou non. On peut les joindre via une agence de communication, leur site web personnel, une plateforme spécialisée ou, plus simplement, par le choix, par exemple, d’un site d’autoédition, dont l’offre peut comprendre aussi un accompagnement par des graphistes professionnels.
Le choix entre les différentes options possibles dépend des objectifs qu’on se donne et des moyens de financement dont on peut disposer.
Il n’y a rien à rajouter en ce qui concerne la couverture, mais là n’est pas mon problème.
J’ai écrit un livre de 100 pages qui est un « Petit traité d’astronomie » dédié à mes petits enfants.
Aujourd’hui je souhaite le publier, mais là est le problème: j’ai réalisé moi-même un certain nombre de dessins , en gros une petite moitié des illustrations du livre, puis j’ai utilisé des photos et illustrations trouvées sur internet pour les illustrations les plus complexes comme des galaxies ou des amas de galaxies. Et là les choses se compliquent car la législation française est très rigide: il faut trouver l’auteur de l’image et la plupart du temps c’est difficile: on peut tomber sur du « domaine publique » qu’on ne peut pas copier ni acheter, sur des banques de photos qui ont des photos de mauvaise qualité, ou des sites d’images « Creative Commons » au choix limité, etc…
En ce domaine des droits d’auteurs (qui sont parfaitement légitimes) un service de pilotage de l’éditeur serait le bienvenu.
Cordialement