Quand on écrit un livre, on se dit qu’on écrit d’abord pour soi, et puis, et puis, … , et puis, on se dit qu’on aimerait bien être publié. Alors, on rêve ! On se voit en haut des listes des meilleures ventes ! Seulement voilà, reste à finir le livre et à trouver un éditeur pour le publier. Deux tâches éminemment difficiles ! Ô combien ! Supposons le livre achevé. Nous pouvons alors nous concentrer sur la recherche d’un éditeur. On sait, a priori, ce qu’il faut faire. Faire une liste d’éditeurs préférés et suivre leurs consignes pour leur envoyer son manuscrit. Et si on est sûr de son coup, on peut y ajouter une petite liste d’agents littéraires.  Est-ce tout ? Eh bien, pas vraiment. Parce qu’avec le temps, de nouvelles façons de faire ont vu le jour et méritent qu’on s’y arrête. 

Comment constituer une liste d’éditeurs préférés ? 

Comment constituer une liste d'éditeurs préférés ? 
Comment constituer une liste d’éditeurs préférés ?

Suivre son humeur

Quand on est auteur, on est aussi, en principe, lecteur et donc certains éditeurs sont plus familiers que d’autres. D’autant qu’on a toujours tendance à lire le même genre de littérature.  Et comme, en plus, on écrit des textes qui ressemblent ou rappellent ceux qu’on lit, la liste des éditeurs où envoyer son manuscrit est vite faite. 

Nul besoin de « chercher midi à 14 h », elle comprend, en général, une petite dizaine de ces éditeurs familiers. Guère plus, parce que dès qu’on commence à envoyer un manuscrit par la poste, on comprend vite que ça va coûter cher. Quant à l’envoi numérique, qui lui ne coûte rien, on peut légitimement être dubitatif sur sa bonne fin.

Sur quel écran va-t-il aboutir ? Par qui va-t-il être lu ? Comment sera-t-il apprécié et annoté ?  Les questions ne manquent pas pour entretenir le doute. 

Quoi qu’il en soit, compte tenu de leur poids dans l’édition et de ses habitudes de lecture, il y a  de fortes chances qu’on trouve dans sa liste les habituels Gallimard, Albin Michel, Acte Sud, Grasset, Seuil, Robert Laffont, Denoël, Michel Lafon, Privat, etc.  

A chacun sa liste donc, mais le résultat, comme on peut s’en douter, est loin, très loin même, d’être garanti !

Décortiquer les politiques éditoriales

Là, l’approche se veut beaucoup plus rationnelle. Elle est recommandée par tous les conseils en écriture. On peut procéder de deux manières.

La première est intuitive. On commence par sélectionner un éditeur sur n’importe quelle base et on regarde ce qu’il dit de sa politique éditoriale. En général, s’il a un site web bien fait, il le dit explicitement dans son « à propos ». 

La seconde est déductive. On commence par caractériser ce qu’on a écrit dans les termes habituellement utilisés par les éditeurs et les critiques littéraires. C’est à ça que sert, notamment, un résumé de livre. Mais avant d’en arriver là, on peut toujours commencer par faire la synthèse de son manuscrit

C’est loin d’être du temps perdu car beaucoup d’éditeurs le demande. 

Participer à un concours d’écriture

Bon, il faut avouer que la liste d’éditeurs qu’on parvient à établir, d’une manière ou d’une autre, n’est pas la panacée.

De fait, s’il y a déjà pas mal de nouveaux livres publiés chaque année, près de 70 000 nouveaux titres en 2022, s’ajoutant à un stock de plus de 800 000 livres disponibles pour la même période, il faut bien prendre conscience qu’ils ne sont en plus que la toute petite partie immergée de l’énorme iceberg de manuscrits en circulation. 

Et on ne parle même pas de tous ces manuscrits qui gisent au fond des tiroirs et qui en sortent quand même sporadiquement, accroissant de ce fait le flot continu des pages écrites recherchant désespérément un éditeur pour être publiées.

Résultat des courses, si on est toujours réticent à passer par l’autoédition, malgré ses coûts réduits et ses produits pas forcément moindres que ceux de la plupart des titres publiés classiquement, il ne reste plus qu’à envisager d’autres façons de faire que l’établissement de la quasi inutile liste d’éditeurs où envoyer son manuscrit.

Mais, pas que ! Car fort heureusement, il y en a plein d’autres, dont, notamment, les concours d’écriture ! Et même, du neuf ! 

Où trouver des agents littéraires ? 

La plateforme de Falcon Editions

Comme on sait, même si la pratique n’est pas aussi développée que dans les pays anglo-saxons, on peut s’épargner la fastidieuse recherche d’un éditeur en se contentant, si on peut dire, de s’adresser à un, ou plusieurs, agent littéraire Ils ont eu tendance à se multiplier ces dernières années et certains ont su faire preuve d’imagination pour attirer les nouveaux talents. 

C’est le cas, par exemple, de Falcon éditions. Leur site web est très bien fait et résume bien ce qu’est la mission d’un agent littéraire. Le plus ? Si le manuscrit qu’on leur fait parvenir par voie numérique convient à leurs critères, Falcon Editions se charge de trouver l’éditeur susceptible de le publier. Certes, ça ressemble beaucoup à l’envoi à une maison d’édition classique, sauf que là c’est comme si on l’envoyait à plusieurs maisons d’un coup. 

Et ce n’est pas tout. La maison se charge de négocier avec l’éditeur intéressé les conditions de la publication du manuscrit. Il ne s’agit donc pas, à priori, d’un éditeur « caché » type éditeur à compte d’auteur ou éditeur participatif, mais bien d’un agent littéraire. Sa création est récente et il ne faut sans doute pas s’attendre à ce que le service rendu soit gratuit.

Se faire des relations dans le milieu de l’édition

On l’oublie trop souvent, mais les occasions de rencontrer le « milieu » de l’édition et de s’y faire connaître ne manquent pas. Après tout, si on réussit à sympathiser avec un auteur confirmé et publié par une grande maison d’édition, pourquoi ne pas lui adresser son manuscrit pour lui demander son avis ? Voire, vrai « graal », une préface

Pour ça, il suffit de participer aux nombreuses rencontres organisées par les libraires ou par les innombrables associations culturelles, de France et de Navarre. On peut trouver facilement les évènements organisées par ces dernières en consultant, notamment, les agendas des offices de tourisme ou des services culturels des collectivités locales.

Sur le nombre, il serait bien étonnant qu’une relation de confiance ne parvienne pas à naître entre auteur confirmé et auteur débutant. Evidemment, cela suppose que le manuscrit pour lequel on demande un avis à un auteur confirmé soit de qualité et fasse partie du genre littéraire dans lequel il excelle.

Mais, si c’est la cas, cet avis constitue une précieuse lettre d’introduction, comme on disait autrefois, pour attirer l’attention du comité de lecture d’une maison d’édition ayant pignon sur rue. Ou pour motiver un agent littéraire réputé.   

Bon, ce sont là deux idées intéressantes pour « toucher » un éditeur classique, sans se mettre en première ligne. Mais, il y en a encore deux autres pour lesquelles tout se passe aussi par le web et qui peuvent rendre bien service à un auteur recherchant désespérément un éditeur voulant bien le publier. 

Quelle plateforme éditrice choisir ? 

Quelle plateforme éditrice choisir ? 
Quelle plateforme éditrice choisir ?

La plateforme éditrice à proprement parler

Là, c’est simple. La plateforme se fait elle-même éditrice. Moyennant finance, elle fait tout. Membre de la SFAAL comme par exemple, Librinova, elle va de l’autoédition à la recherche d’un éditeur classique en passant par l’édition sous son enseigne et l’assistance à l’écriture d’auteurs en panne d’idées, d’orthographe, de style, etc.

Un vrai menu à la carte !  Le choix du « plat » dépend du budget disponible, côté auteur, et des perspectives  commerciales, côté plateforme, comme n’importe quel éditeur. 

La plateforme de mise en relation

Autre solution astucieuse, celle offerte notamment par un nouveau venu sur le web, mais déjà en plein essor. On veut parler de Edith & Nous. En général, on tombe sur Edith & Nous quand on cherche à protéger un manuscrit sans effort autre que celui de deux ou trois clics.

De manière originale la plateforme utilise la technologie de la block chain pour délivrer un certificat de dépôt international inattaquable et qui dure autant qu’on paie l’abonnement. 

Mais, surtout, le fait d’ouvrir un compte sur la plateforme et d’y déposer  un, ou plusieurs, manuscrit donne accès à une vitrine régulièrement consultée par son réseau, particulièrement étoffé, d’éditeurs. 

De plus, elle ne se contente pas d’actualiser passivement sa liste, elle propose, ce qui la démarque de ses concurrents, un service spécial éditeur pour les aider à trouver la perle rare qui va booster leurs ventes. 

A noter qu’Edith & Nous ne propose pas, à priori, de service d’autoédition, mais seulement d’aide à l’écriture. 

Derniers conseils avant d’envoyer un manuscrit

Envoyer un manuscrit à un éditeur, ça coûte cher. Pourquoi ? Parce que tous ne se contentent pas d’un envoi numérique. Un certain nombre veut un exemplaire papier

Dans ces conditions, l’auteur à la recherche d’un éditeur doit faire des choix, parce qu’il ne peut pas envoyer son manuscrit à tous les éditeurs existant. Ce serait, d’ailleurs, ridicule. 

Il lui faut donc faire un tri. Mais, à partir de quels critères ? C’est là que le bat blesse, inévitablement. La recherche d’un éditeur est naturellement quelque chose de commercial. A la fois dans la façon d’approcher l’éditeur et dans celle dont celui-ci va apprécier le manuscrit qui lui est soumis. 

De ce dernier point de vue, il convient d’avoir bien conscience qu’un éditeur, quoi qu’il en dise, se positionne toujours à la fois par rapport à ce que vont dire ses pairs et ses concurrents, sur le secteur qui est le sien, à propos de ce qu’il publie.

On a vu des auteurs rejetés par leur maison d’édition simplement parce qu’ils n’étaient plus persona grata aux yeux de la profession. Alors des auteurs débutants, n’en parlons pas !

Par suite, si on ne se sent pas trop à l’aise pour débusquer la vraie ligne éditoriale d’une maison d’édition sous ce qu’elle annonce fièrement, il n’est pas inutile de se tourner vers un agent littéraire qui s’y connaît.  Ou mieux, finalement, de s’autoéditer

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