D’abord, un premier constat. Il y a toujours un livre de développement personnel dans les meilleures ventes hebdomadaires. Puis, un deuxième.
Il n’y a pas besoin d’être un spécialiste pour écrire un livre de développement personnel. Ni même de savoir écrire ! Le livre de développement personnel serait-il donc le graal des écrivains voulant vivre de leur plume et ne plus avoir à se coltiner des collègues acariâtres ?
Un thème porteur, sans aucun doute. Lister, par exemple, toutes les stratégies qui peuvent être mises en oeuvre pour atteindre cet objectif, c’est entrer dans le vif du sujet de ce qu’est un livre de développement personnel, de ce à quoi ça peut servir, de qui peut l’écrire et comment. En bref, quels sont les trucs imparables des auteurs à succès de ce genre de littérature ?
Un livre de développement personnel, qu’est-ce que c’est ?
C’est la première question à se poser, ou à se reposer, si on veut écrire un livre de développement personnel. D’une certaine façon, tout livre est un livre de développement personnel pour son auteur. Quel qu’il soit et quel que soit sa forme ! Inutile d’en dire plus sur ce dernier point, tout auteur comprend bien de quoi il s’agit.
Par conséquent, quand on écrit un livre de développement personnel, c’est d’abord pour les autres. On veut leur enseigner ce qui va, d’une manière générale, les aider à mieux être. Autrement dit, la vocation d’un livre de développement personnel n’est pas de plonger ses lecteurs dans les affres d’une histoire tragique, ou désespérante, mais bien au contraire, de montrer qu’à tout problème il y a une issue.
Ne jamais l’oublier. C’est le premier truc à savoir. Un livre de développement personnel est un livre positif ! Ce qui n’interdit absolument d’utiliser le raisonnement paradoxal comme l’a fait le psychologue Paul Wastzlawick avec ses livres « Comment réussir à échouer » ou « faites vous-même votre malheur » pour inciter, évidemment, ses lecteurs à faire l’inverse.
Le premier truc : vouloir écrire un livre de développement personnel
Donc selon, cet auteur, la règle n°1 pour échouer c’est de formuler négativement son objectif. A titre d’exemple, le « Je ne veux plus me coltiner des collègues acariâtres » devient alors « je veux avoir des collègues sympa ».
Il fallait y penser. Par suite, le premier truc pour écrire un livre de développement personnel, c’est de le vouloir. Positivement.
Qui peut écrire un livre de développement personnel ?
Absolument tout le monde, à une condition : être crédible. Parmi les auteurs de de livres de développement personnel, on trouve, bien sûr, beaucoup de psychologues, comme Paul Wastzlawick, mais aussi beaucoup d’autres qui ne le sont pas du tout.
Du moins sur un plan universitaire. Heureusement ! Et ils ont toute leur place, car les ouvrages universitaires peuvent être parfaitement hermétiques et n’aider en rien un public non averti.
Deuxième truc : être crédible, du fait de ses études ou de son expérience
De sorte que si la crédibilité ne vient pas d’un diplôme universitaire, il faut qu’elle vienne d’une expérience. D’une expérience, évidemment marquante et prouvable. Ce qui rend le choix des possibles extrêmement large.
On y trouve, par exemple, des expériences comme celle de Stéphanie Bodet. Elle raconte dans son livre intitulé « à la verticale de soi », comment, bien qu’étant asthmatique, elle est quand même devenue une championne d’escalade.
Pour décrire son expérience, elle a eu recours à la biographie. C’est effectivement une des formes que peut prendre un livre de développement personnel. Il y en a d’autres, bien sûr.
Comment écrire un livre de développement personnel
En effet, le troisième truc pour écrire un livre de développement personnel, c’est de se dire qu’il n’y a pas de forme imposée. Car, ce qui compte, c’est que ce qu’on écrit aide réellement les lecteurs à mieux être. Ce mieux pouvant être décrit de bien des façons.
En fonction de l’expérience ou des études de l’auteur. Il peut ainsi se traduire en « plus riche », « plus serein », « plus fort », « plus aimable », « plus libre », « plus chanceux », « plus efficace », « plus optimiste », « plus convaincant », etc.
Troisième truc : pas de forme imposée, pourvu que ça aide le lecteur à mieux être
Partant de là, bien des formes d’écriture sont possibles pour transmettre le message de « mieux être » à ses lecteurs. Citons, notamment :
- L’autobiographie. On vient d’en voir un exemple avec le livre de Stéphanie Bodet. On peut ajouter dans cette catégorie, les Mémoires. Dans le domaine sportif, ceux, entre autres, de Johan Cruyff, l’inventeur du football moderne, font partie des plus intéressants et ses aphorismes tournent en boucle.
- La biographie. A défaut de se servir de son expérience, on peut toujours se servir de celle des autres. Un des ouvrages les plus célèbres de ce point de vue est celui de Plutarque, le fameux Plutarque des « Femmes savantes » de Molière. Le fait est que le besoin de trouver dans un livre des conseils éclairés pour mieux conduire sa vie ne date pas d’aujourd’hui et les « vies des hommes illustres » de Plutarque, qui datent du 1er siècle, ont accompagné nombre de lecteurs de la Renaissance et du Grand Siècle.
Vos livres éternels ne me contentent pas,
Et, hors un gros Plutarque à mettre mes rabats,
Vous devriez brûler tout ce meuble.
- Le roman. Hé oui, un roman peut être aussi un livre de développement personnel ! C’est bien là qu’on va trouver les romans écrits par Paulo Coelho, comme « l’Alchimiste« , paru en 1988, et toujours d’actualité, ou ceux écrits par Laurent Gounelle, dont le dernier, intitulé « Intuitio », vient d’être publié par Calmann-Lévy. Citons également, ce grand classique de la littérature qu’est « Candide ou l’optimisme », de Voltaire. Et il y en a quantité d’autres ! Si on veut des modèles, on peut se référer à une des nombreuses listes que propose internet.
- Les « recettes à vivre ». Pour faire bref, ces recettes, on les trouve dans trois types de livre de développement personnel. L’essai, la compilation et les recettes proprement dites.
- L’essai, c’est le livre de psychologie cognitive ou comportementale écrit par un spécialiste ou un vulgarisateur. Tel « l’art de s’exprimer en toutes circonstances », de Gilbert Collard. Ou encore « L’énnéagramme, les 9 types de personnalité », de René de Lassus. Et dans le même genre, le « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens « , de Jean-Léon Beauvois.
- La compilation, c’est le livre écrit par un auteur qui s’est astreint à lire tout ce qui est paru sur le sujet pour en faire ensuite une synthèse. C’est ce qui a fait le succès du livre de Stephen R. Covey, intitulé « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent« .
- Les recettes. On les trouve dans les livres type « rencontre du 3ème type ». Ainsi des » Quatre accords toltèques », de Miguel Ruiz. Ou encore, « La magie du rangement« , de Marie Kondo. Et un dernier pour la route, « Le pouvoir du moment présent », de Eckart Tolle.
A chacun d’adopter le genre et le style qui lui conviennent le mieux. Autrement dit, ceux qui vont permettre de se lancer dans l’écriture de son livre de développement personnel et de faire partie de ces millionnaires comme Paulo Coelho, Laurent Gounelle, Stephen Covey, et bien d’autres.
Promouvoir un livre de développement personnel
Pour qu’un livre de développement personnel marche, il ne suffit pas de l’écrire, il faut aussi le promouvoir. Encore plus qu’un livre ordinaire. Cette promotion se fait, au moins, à deux niveaux qu’on peut appeler la promotion passive et la promotion active.
Promotion passive d’un livre de développement personnel.
La promotion passive, c’est tout ce qui permet à un livre de se vendre tout seul. Sans intervention humaine. Comme un produit sur le rayon d’un hypermarché, il attire le regard et, sans qu’on sache très bien comment, se retrouve dans le caddie. Ce n’est là, bien sûr, qu’une analogie. Mais, la séduction d’un livre de développement personnel opère à partir des mêmes paramètres.
Attention donc, notamment, au choix du titre, au design de la couverture, au choix des couleurs, au format et à la rédaction du résumé de 4ème de couverture. Cela pour l’aspect extérieur du livre, mais une même attention doit être apportée à la mise en page des pages intérieures, pages de garde, chapitres et illustrations.
Promotion active d’un livre de développement personnel
Les procédés ne manquent pas. Il y faut de « l’huile de coude ». Autrement dit, il faut se démener. C’est-à-dire, s’arranger pour participer, entre autres, à des séances de dédicaces, ou en organiser pour soi seul. Et, naturellement, faire en sorte de promouvoir son livre de développement personnel sur internet. Par conséquent, être actif sur les réseaux sociaux, Facebook, Instagram, Linkedin, Twitter, etc.
L’auteur d’un livre de personnel est quelqu’un à qui tout réussit et qui n’a peur de rien. Qui s’applique à lui-même ce qu’il préconise. La première façon de prouver que c’est vrai, c’est de le montrer par la manière dont on en fait activement la promotion.
Bref, un livre de développement personnel, ça se promeut. Encore plus qu’un autre. C’est le 4ème truc à retenir.
Prévoir des produits dérivés
Quand on vient de finir d’écrire un livre, on pense bien évidemment à sa publication et aux démarches à entreprendre pour trouver un éditeur. A ce stade, on se rend vite compte que l’autoédition peut s’avérer la meilleure des options. Mais, avec un livre de développement personnel, il faut aller encore plus loin si on veut que sa réussite soit totale.
En effet, son auteur en est le premier sujet d’expérimentation. Si ça marche avec lui, ça doit marcher avec tous ses lecteurs. Et, dans ces conditions, ceux-ci attendent plus que la lecture.
Et, même, avant de se lancer dedans et d’acheter le bouquin, ils veulent en savoir plus sur la méthode proposée. Alors, pour tout ça, vive les podcasts, les versions audio, les articles de blog, les séances de formation ou encore le coaching.
Perrine Rambeau et son blog « Le plus beau voyage.com » en fournit un très bel exemple. Elle y raconte son cheminement personnel, après avoir connu un épisode éprouvant de burn out qui l’a conduite à changer radicalement de mode de vie. Il ne s’agit pas d’un site de voyages comme il en existe beaucoup, mais d’un site où l’auteur explique comment un certain type de voyage peut être la source vivifiante d’un nouveau mode de vie.
De son vécu, elle fait est une expérience transposable à tous.
Par suite, outre la poursuite de son vagabondage « expérimental »; aujourd’hui, elle vient de s’engager avec son compagnon sur le Pacific Crest Trail, long de 4240 km ; elle en a formalisé les trouvailles dans un livre à paraître, forcément de développement personnel, dans des podcasts à écouter en voiture ou en train, entre autres, mais aussi, en coaching.
Dans ce cas, elle accompagne tous ceux qui veulent vivre une expérience similaire, sur l’art et la manière de s’y préparer. Un de ses principaux actes de gloire, et non des moindres, est d’avoir commencé sa nouvelle vie, en partant seule, avec son sac à dos comme seule ressource.
Le 5ème truc pour faire de son livre de développement personnel une machine à gagner, c’est donc d’en faire un outil de communication globale.
Un livre de développement personnel vaut aussi bien pour ses lecteurs que pour son auteur
C’est toute la beauté de la rédaction d’un tel livre. De toute façon, il permet à son auteur de mettre de l’ordre dans ses idées et, compte tenu de son sujet, de progresser, d’une manière ou d’une autre, sur son chemin de vie.
Par ailleurs, s’il prend la peine de suivre les 5 trucs précités, il va être en mesure de les partager largement et de les affiner. Outre les modèles et le bien-être qui en découle, qu’il contribue à diffuser, il sera bientôt capable de vivre de sa plume et de se créer un mode de vie conforme à ses rêves les plus fous.