Pas toujours simple de parler d’un livre qu’on a aimé et encore moins d’en faire une présentation originale. Peut-être que la meilleure façon de traiter cette question, c’est de commencer par avoir une idée claire de ce qu’on veut ou doit faire. Avant de se lancer dans ce qu’on aime ou sait faire. C’est une question importante, car les occasions d’avoir à parler d’un livre sont très nombreuses.

Que ce soit dans un cadre personnel ou professionnel. Et, ce n’est sûrement pas la même chose de parler d’un livre en tant qu’auteur ou en tant que lecteur. Or, si, suivant le cadre, la forme varie, sur le fond, la méthode pour présenter un livre est souvent la même.

Quel qu’en soit le sujet ou le public. Voyons donc ce qu’il faut savoir pour présenter un livre de façon originale.

 

Pourquoi parler d’un livre ?

C’est la première question à se poser. Indépendamment du fait que l’exercice peut être imposé pour différentes raisons. En général, on n’ose pas parler d’un livre. Pourquoi ?

Parce qu’en parlant d’un livre, on a l’impression de dévoiler sa personnalité intime.

 

Pourquoi parler d'un livre
Pourquoi parler d’un livre

 

Si c’est d’un roman dont parle, par exemple, on va indiquer ainsi à ses interlocuteurs, auditeurs ou lecteurs, ce qu’on aime ou ce qu’on n’aime pas. Ce peut être, parfois, embarrassant, quand on accorde une grande importance au « qu’en dira-t-on ».

 

Parler d’un livre, c’est exercer sa liberté de penser

En effet, par roman interposé, on n’a pas forcément envie de dire à tout le monde qu’on a une préférence pour tel type de personnage ou un dégoût pour telle situation ou telle thématique. Et, ça ne se discute pas : ça fait, en effet, partie de ces droits individuels imprescriptibles dans un État de droit.

Et, ici, on est en plein dans la catégorie propre à tout ce qui relève de la liberté de penser et de s’exprimer.

Cela dit, on peut aussi faire sienne cette citation de Charlie Chaplin :

 

Charles Chaplin
Charles Chaplin

 

Il faut toujours avoir le courage de ses propres idées et ne pas craindre les conséquences, parce que l’homme est libre uniquement quand il peut exprimer sa propre pensée, sans se plier aux conditionnements. »

 

Nul doute que parler d’un livre, c’est fondamentalement, exprimer sa pensée. Alors, autant bien le faire, quand le cas se présente.

 

Quand parler d’un livre ?

En fait, quand on parle d’un livre, c’est soit parce que les circonstances l’imposent, soit parce qu’elles s’y prêtent. Leur nature a forcément un effet sur la manière dont on parle d’un livre. Quand l’exercice est imposé, par exemple, il y a forcément des consignes à suivre.

Plus ou moins précises, naturellement. Les choses sont beaucoup plus souples quand, à l’inverse, on parle d’un livre, à l’occasion. Comme ça. Et, indépendamment de l’existence, ou non, de consignes, cette manière varie. Ne serait-ce qu’en termes de longueur de présentation.

 

Présentation écrite à une maison d’édition ou dans une bibliographie

Elles s’imposent quand il faut faire, par exemple, le résumé d’un livre pour un éditeur. Pour un auteur, c’est un acte essentiel. En général, il prend deux formes :

  • Le résumé qui accompagne un manuscrit.
  • Celui  qui s’adresse au lecteur en quatrième de couverture.

 

en quatrième de couverture.
Le résumé en quatrième de couverture.

 

Ces deux formes sont écrites, mais, elles ne répondent pas du tout à la même finalité.

  • Le résumé adressé à une maison d’édition avec un manuscrit a pour but de souligner tout ce qui dans le livre s’inscrit dans sa ligne éditoriale. On parle, d’ailleurs, plutôt de synthèse de manuscrit.

 

  • Quant à lui, le résumé de quatrième de couverture a une vocation principalement marketing. Il a pour but de susciter l’acte d’achat du lecteur. On peut le rendre facilement attractif et séduisant. Il y a des méthodes pour ça.

 

En dehors d’une présentation à un éditeur, il y a, en général, deux types de présentation écrites fréquemment utilisées : la notice bibliographique et la fiche de lecture.

  • La première vient à l’appui d’une démonstration et se trouve placée, soit en bas de page, soit en annexe d’un ouvrage de recherche ou d’un article. Elle est forcément très courte.

 

  • La seconde fait les beaux jours des magazines et des revues culturelles, version papier ou on-line. Elle ressemble à un petit article, qui peut aussi être très bref, comme ci-après, exemple tiré  de la rubrique « le livre du vendredi » du magazine littéraire on-line Ernest, à propos de  » L’ultime mystère de Paris, de Bernard Prou »  : 

    Savoureux mystère ! Bernard Prou est un conteur fantastique. Il nous plonge dans des univers passionnants. Son dernier ouvrage nous emmène dans les sous-sols de Paris, chez les alchimistes et les francs-maçons. Superbe.

 

  • Pour être complet, on peut y ajouter aussi les commentaires des forums d’écriture.  A noter, enfin, qu’il existe des collections uniquement dédiées au résumé d’une œuvre. Comme, par exemple, celle des Presses Sorbonne Nouvelle.  Dans ce cas, bien sûr, le résumé fait plusieurs dizaines de pages.

 

Présentation orale d’un livre en classe et dans un book club

Elle se fait, la plupart du temps, de façon orale. Dans le cadre d’un exposé, par exemple. A noter que c’est également la façon privilégiée dans les « book clubs » ou clubs de lecture.

Évidemment, le compte-rendu oral d’un livre en classe se doit de respecter les consignes propres à l’exercice décidé par le professeur. Il convient d’en faire une liste précise et de s’assurer qu’on y répond bien au moment où a lieu l’exposé.

Suivant l’orientation donnée à son cours, le professeur peut ainsi demander aux élèves de faire ressortir tels aspects du livre étudié en collège, plutôt que tels autres.

Ce qui n’empêche en rien de donner son opinion. C’est la raison pour laquelle, les pédagogues rappellent que : 

Il n’existe pas forcément de modèle type pour fiche de lecture, applicable à tout un chacun ; mais il existe des fondations communes  à toute bonne fiche lecture. Désolé pour les déçus qui cherchent un exemple de fiche de lecture toute faite.

 

 

Dans le cadre d’un book club, le point de vue du lecteur est fondamental. De sorte que c’est vraiment le rôle de la personne qui assure l’animation du club que de faciliter l’expression de ce point de vue. Et ce n’est pas facile.

Club de lecture
Club de lecture

Il faut savoir naviguer entre le désintérêt ou les idées fausses de ceux qui n’ont pas lu le livre et la passion, positive ou négative, de ceux qui l’ont lu.

 

Entre le compte-rendu oral en classe et le club de lecture, on peut aussi citer l’atelier d’écriture qui s’inspire des deux pratiques.

 

Comment parler d’un livre ?

La méthode de base : la méthode ARCEA

Les méthodes ne manquent pas qui décrivent l’art et la manière de bien présenter un livre. D’une manière générale, et comme on peut s’y attendre, elles varient selon le but visé. Cependant, une chose est sûre, elles partagent toutes la même trame.

C’est la méta-méthode, la méthode des méthodes, autrement dit, la méthode ARCEA.

La méthode ARCEA signifie simplement qu’une présentation, orale ou écrite, et quelle qu’elle soit, doit nécessairement donner des indications sur l’Auteur, comprendre un Résumé, une Citation ou un Extrait de l’œuvre, et se terminer par un Avis personnel sur celle-ci.

Ce qui varie, suivant l’objectif  et les circonstances de la présentation du livre, c’est la place réservée à chacun de ces éléments. Par exemple, dans une notice bibliographique de magazine culturel, la part de l’avis de l’auteur de la notice en constitue l’essentiel, alors que dans un livre dédié à l’analyse d’un auteur et d’une œuvre, c’est le résumé qui occupe la première place.

 

La forme de la présentation d’un livre

Comme souvent, la forme que prend la présentation d’un livre est au moins aussi déterminante que son contenu. Là encore, on peut distinguer les formules suivant qu’il s’agisse d’une présentation orale ou d’une présentation écrite. Sans entrer dans tous les détails de ces formules, disons simplement, entre autres :

  • Qu’à l’oral, il est bon d’adopter un ton fluide, de faire des rapprochements avec des situations quotidiennes et d’illustrer, autant que possible,  son propos avec des images « parlantes ».

 

  • Qu’à l’écrit, il vaut mieux éviter les phrases trop longues, conjuguées au passé et sans exemples.

 

En bref :

Les occasions pour faire la présentation d’un livre sont innombrables. Et c’est normal. Présenter un livre, c’est aussi exercer sa liberté de penser.

Cependant, il y a présentation de livre et présentation de livre. Tout dépend de l’objectif poursuivi. Par exemple, on ne présente pas un livre de la même manière, si on en fait la promotion auprès d’un éditeur, ou si on la fait auprès d’un lecteur.

Même chose, si cette présentation doit être faite en classe, ou dans une réunion de book club. Etc.

Cela dit, avant de rechercher la méthode spécifique à l’exercice demandé, on peut largement se contenter de la méthode générale qu’on peut appeler la méthode ARCEA. Son acronyme souligne les points que toute présentation de livre doit comprendre d’une manière ou d’une autre. Enfin, comme souvent, la forme est au moins aussi importante que le fond. Il convient donc d’agrémenter toute présentation d’éléments stylistiques, ou autres, qui viennent renforcer le propos.

2 comments

    1. Bonjour,
      Vaste question que celle-ci ! 🙂
      Avez-vous déjà une idée d’histoire ? Savez-vous vers quel genre vous tourner ? Ou bien l’écriture est-elle déjà avancée et vous chercher des informations sur l’édition ?
      Vous trouverez au fil de nos articles de nombreux conseils d’écriture qui vous seront, je l’espère utiles. Comme ici, ici ou ici par exemple.

      Une fois l’écriture achevée, vous pourrez vous mettre à la recherche d’un correcteur qui s’assurera que la forme et l’orthographe sont corrects, et puis ce sera le chemin vers l’édition, soit en envoyant votre manuscrit à diverses maisons, soit en passant par l’auto-édition que nous proposons ici. Cela vous permet de réaliser à coup sûr votre livre, mais il faudra ensuite la proposer vous-même à la vente sur Internet, en point de vente direct ou en librairie par exemple.

      Je vous souhaite en attendant une très bonne continuation, n’hésitez pas si vous avez des questions précises !

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